Désormais, un interprète va y penser deux fois avant d'ajouter un film de Woody Allen à son CV.

Après Griffin Newman et Rebecca Hall, c'est au tour de la révélation du très beau film Call me by your name, l'acteur franco-américain, Timothée Chalamet, de prendre ses distances avec le cinéaste de Manhattan.

Le comédien a annoncé mardi qu'il allait reverser le cachet reçu pour sa participation au dernier film de Woody Allen, A rainy day, à des associations de soutien aux victimes de viol et de harcèlement: Time's up, le centre LGBT de New York et le réseau national Rainn qui lutte contre l'inceste et la violence sexuelle.

«Je ne veux pas tirer profit de mon travail sur ce film. Je découvre avec le temps qu'un bon rôle n'est pas le seul critère pour accepter un boulot», a déclaré le comédien de 22 ans sur son compte Instagram

«Ayant assisté ces derniers mois à la naissance de ce mouvement visant à mettre fin à l'injustice, l'inégalité et surtout à briser le silence, je veux me tenir aux côtés d'artistes courageux qui se battent pour que les gens soient traités avec le respect et la dignité qu'ils méritent.»

Le 4 janvier dernier, le Washington Post a publié un article fouillé, intitulé "J'ai lu des décennies entières de notes privées de Woody Allen. Il est obsédé par les adolescentes". Le journaliste Richard Morgan y raconte sa consultation des archives du réalisateur d'Annie Hall, soit près de 40 ans de notes privées et inédites qu'il résume par «une vie de rêveries misogynes et lubriques», aussi marquée par «son obsession pour les adolescentes».

Depuis la fin des années 90, Woody Allen est également accusé d'agression sexuelle par sa fille adoptive Dylan Farrow. Cette dernière est revenue à la charge en marge du scandale Harvey Weinstein et du mouvement #metoo. 

Sources: Les Inrocks, Le Figaro