Éreintée après son passage aux Oscars en mars, l'actrice hollywoodienne Kim Novak a vertement répondu vendredi à tous ceux qui s'étaient moqué de son apparition --et de son apparence-- lors de la cérémonie.

Âgée de 81 ans, la star de Sueurs froides, d'Alfred Hitchcock, avait essuyé une volée de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux et dans les médias, sur son débit très lent et ses opérations de chirurgie esthétique. «Kim devrait poursuivre en justice son chirurgien esthétique», avait lancé sur Twitter Donald Trump.

Dans une lettre ouverte publiée sur Facebook, l'actrice a dit regretter d'avoir pris des médicaments pour se relaxer avant la cérémonie, disant qu'ils avaient altéré son comportement.

«Toutefois, je ne vais plus me taire face aux tyrans. On ne peut pas laisser les gens nous pourrir la vie. Il faut se dresser contre eux de façon saine, en prenant la parole, en travaillant», lance-t-elle. «Je parle aujourd'hui parce que je ne plus abriter en mon sein des idées néfastes».

«Il y a des années, je me suis éloignée de Hollywood en partie parce que je ne supportais pas ces petits tyrans», poursuit-elle: «J'ai cédé à la pression au lieu de me battre pour ce qui me semblait juste».

«Après mon passage aux Oscars, j'ai lu toutes les piques qui ont été écrites. Je sais ce que Donald Trump et les autres ont dit», ajoute encore l'actrice, qui reconnaît avoir subi des injections de graisse dans le visage: «Ça me semblait beaucoup moins dur qu'un lifting», explique-t-elle. «À mon sens, on a le droit d'être aussi belle que l'on peut et je me sens mieux quand je suis plus belle».

L'octogénaire compare encore l'accueil qui lui avait été réservé au Festival de Cannes l'an dernier à celui qu'elle a reçu dans son pays: «J'y ai reçu une immense ovation debout. À Hollywood, après les Oscars, j'ai été persécutée dans la presse et par le public sur internet et à la télévision».