(Londres) Une victime présumée de Kevin Spacey a raconté comment la vedette américaine avait mis sa tête sur ses parties génitales et l’avait agressée sexuellement alors qu’elle était endormie, lors du procès de l’acteur à Londres qui se poursuit lundi.

La star de 63 ans, jugée depuis fin juin, a plaidé non coupable de 12 charges d’agressions sexuelles sur quatre hommes entre 2001 et 2013, notamment à partir de 2004 lorsqu’il était directeur du théâtre londonien Old Vic.

La quatrième victime présumée, un homme qui ne peut pas être identifié pour des raisons légales, a raconté à la police, dans un entretien diffusé lundi devant les jurés, comment il avait rencontré l’acteur oscarisé après lui avoir écrit une lettre où il lui demandait de l’aide pour percer dans le cinéma.

Kevin Spacey l’avait alors invité chez lui et les deux hommes avaient mangé « des restes de pizza » et « fumé du cannabis ».

La victime présumée a ensuite raconté comment l’acteur s’était « mis à frotter sa tête sur mes parties génitales ». Le plaignant a expliqué qu’il avait laissé l’acteur faire, car « tu ne veux pas contrarier quelqu’un de si puissant dans l’industrie dans laquelle tu essayes de te faire une place ».

Il a aussi indiqué s’être endormi pendant quelques heures et s’être réveillé avec sa braguette ouverte. « Il venait d’avoir (un acte sexuel) sur moi », a expliqué le plaignant.

« Rien de ce qui s’est passé n’était consenti. »

Face au refus exprimé de la victime présumée après son réveil, Kevin Spacey lui aurait demandé de partir immédiatement et de ne raconter à personne ce qui s’était passé, selon le plaignant.

Le procès a démarré fin juin devant la Southwark Crown Court de Londres. Aucune des quatre victimes n’avait dénoncé l’acteur avant l’éclatement du mouvement #metoo en 2017.

Les trois premiers plaignants ont déjà témoigné et ont raconté comment Kevin Spacey les avait agressés et les difficultés à dénoncer les comportements d’une telle vedette.

Kevin Spacey, qui comparaît libre, a démenti les accusations, estimant que certaines étaient inventées et que d’autres actes étaient consentis.

Le procès de l’acteur américain, deux fois oscarisé pour ses rôles dans American Beauty et Usual Suspects doit durer un mois.