Abonnée aux rôles de soutien sur la scène des compactes, éclipsée sur le plan de l'image par ses dérivés sportifs - les WRX et STi -, l'Impreza brille (trop) faiblement dans la constellation de Subaru. Cette quatrième génération qui se rendra visible en octobre entend, elle, rayonner.

L'optimisme est de mise chez Subaru qui, de tous les constructeurs japonais, connaît la plus forte croissance actuellement. Celle-ci ne change cependant rien au poids net de ce constructeur sur l'échiquier automobile canadien. La direction de Subaru ne s'en offusque pas, ses visées demeurent modestes: écouler 33 000 unités neuves de ses produits d'ici 2013. Un objectif qu'elle croit à sa portée puisqu'elle en vend déjà un peu plus de 28 000.

C'est ici que l'Impreza entre en scène. Le modèle d'entrée de gamme de la marque japonaise entreprend une nouvelle carrière cet automne. Celle-ci habille une carrosserie que d'aucuns jugeront un peu terne par rapport à l'étude conceptuelle qui l'a précédée, il y a tout juste un an au Salon automobile de Los Angeles. Qu'à cela ne tienne, l'Impreza a le mérite de coller aux codes esthétiques de la gamme et crée une plus grande homogénéité visuelle au sein de celle-ci.

La renommée du constructeur japonais en matière de traction intégrale n'est plus à faire. Subaru demeure à ce jour le seul constructeur généraliste au monde à proposer un rouage à quatre roues motrices sur tous ses modèles.

D'ailleurs, selon les statistiques compilées par Subaru, 66% des acheteurs de l'Impreza se la procurent pour bénéficier justement de cette technologie. Bien vu, mais l'entreprise japonaise a aussi voulu connaître les autres motifs qui incitent les consommateurs à ne pas faire une place à sa création dans leur entrée de garage. Parmi ceux-là, aucun ne fait mention du rendement énergétique. Qualité pourtant très recherchée des acheteurs de Honda Civic, Toyota Corolla, Nissan Sentra et Volkswagen Golf, principales cibles de l'Impreza.

Conformément à sa politique de conquête, Subaru prend le parti de combattre le feu par le feu et fait de l'économie de carburant l'axe stratégique de cette refonte.

L'Impreza promet donc de consommer aussi peu que ses concurrentes, tout en préservant son rouage intégral, si précieux aux yeux de sa fidèle clientèle. Pour y parvenir, les ingénieurs n'ont pas eu à se creuser les méninges. Il leur a suffi de suivre la voie tracée par bon nombre de constructeurs déjà: diminution de la cylindrée et ajout d'artifices reconnus et éprouvés pour minimiser les arrêts à la pompe.

Le moteur met toujours à plat ses 4 cylindres, mais le volume de ces derniers équivaut désormais à 2 litres et non 2,5 comme c'est le cas de la génération actuelle. Signalons en outre que cette mécanique gagne un arbre à cames supplémentaire - cela lui en fait deux - et un échappement plus efficace grâce à un catalyseur qui monte plus rapidement en température.

En gros, ce moteur délivre moins de chevaux et de couple que son prédécesseur, mais promet, sur papier, d'intéressantes économies de carburant.

Selon son constructeur, la consommation moyenne de la nouvelle Impreza serait de 6,5 L/100 km contre 8,95 L/100 km pour «l'ancienne». Une performance à mettre au crédit du 2 litres bien sûr, mais aussi à la boîte à variation continue qui l'agrafe désormais en option (1300$).

Reste enfin le prix. Subaru cherche à occuper l'espace entre les marques généralistes (Chevrolet, Honda, Toyota) et élitistes (Audi, Acura, Lexus). Le coût de l'Impreza 2012 reflète ce positionnement avec un modèle d'entrée à 19 995$.

Les frais de déplacement et d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Subaru Canada.