Les portières s'ouvrent sur un environnement à la finition soignée, où la qualité des matériaux et de l'assemblage n'a cependant rien pour faire mal paraître la concurrence. Baquets convenablement sculptés, position de conduite confortable grâce à une colonne de direction à la fois inclinable et télescopique (une rareté dans cette catégorie), tableau de bord élégant, instrumentation complète et commandes bien disposées. On regrette tout juste que la jante du volant masque plusieurs instruments dont la jauge à essence (c'était voulu ou pas?).

Les portières s'ouvrent sur un environnement à la finition soignée, où la qualité des matériaux et de l'assemblage n'a cependant rien pour faire mal paraître la concurrence. Baquets convenablement sculptés, position de conduite confortable grâce à une colonne de direction à la fois inclinable et télescopique (une rareté dans cette catégorie), tableau de bord élégant, instrumentation complète et commandes bien disposées. On regrette tout juste que la jante du volant masque plusieurs instruments dont la jauge à essence (c'était voulu ou pas?).

Toyota singe également ses concurrents en proposant une liste d'options tellement étendue que votre camionnette pourrait faire rougir une Lexus Tout y est : système de divertissement, sellerie de cuir, sièges baquets chauffants, etc. Et comme chez ses concurrents, les espaces de rangement sont légion et le Tundra est doté, lui aussi, d'un accoudoir central à usages multiples qui ne profite toutefois qu'aux droitiers. Je m'en plains car je suis gaucher. Voilà.

Solide, mais un peu rustre

L'horreur (ou la beauté, c'est selon) du merveilleux monde de la camionnette, c'est la possibilité d'en commander une sur mesure. À moins de vouloir de quoi occuper vos soirées estivales ou de savoir exactement ce que vous recherchez, il y a de fortes chances que vous acquériez celle qui se trouve sur le terrain du concessionnaire de votre choix.

Conséquemment, vous l'aurez compris, il est impossible de passer en revue toutes les combinaisons proposées par Toyota. Encore moins de porter un jugement définitif compte tenu des multiples combinaisons possibles. Cela dit, le Tundra essayé durant cet essai faisait appel au V8 de 4,7 litres et 271 chevaux, et à une boîte semi-automatique à cinq rapports. À noter qu'au Canada, contrairement aux États-Unis, Toyota n'offre pas le V6 de 4 litres. En revanche, le V8 de 5,7 litres nous est proposé et il s'arrime exclusivement à une transmission semi-automatique à six rapports.

Cela dit, les V8 proposés par Toyota détonnent face aux mécaniques proposées par la concurrence : doubles arbres à cames en tête avec culasse à quatre soupapes par cylindre, c'est du jamais vu dans un segment de marché où les attelages sont par tradition plus rustres. Aussi sophistiquée soit-elle, aucune de ces deux mécaniques ne propose un dispositif permettant la désactivation des cylindres pour minimiser la consommation de carburant. On s'étonne aussi de l'absence d'une mécanique turbodiesel. Le numéro un japonais songe-t-il à l'offrir ou prépare-t-il, comme le laisse entendre la rumeur, une version hybride (mi-essence, mi-électrique)? La réponse se fait toujours attendre.

Techniquement évolué, ce 4,7 litres impressionne surtout pour sa remarquable douceur de fonctionnement. De l'intérieur, on se croirait dans un monastère. Et ses performances (accélérations et reprises)? Elles sont solides, mais la gamme Vortec offerte par GM (4,8 litres et 5,3 litres) conserve une longueur d'avance tout en étant plus économique à la pompe.

Suspension sautillante à vide, perte de motricité, Toyota ne maîtrise visiblement pas avec autant de succès que ses concurrents le comportement parfois impétueux d'une camionnette. La suspension est confortable, oui, mais - fait plutôt rare considérant les développements survenus ces dernières années - le comportement routier du Tundra nous est apparu plutôt décevant une fois la benne vide. Surtout lorsque la chaussée n'est pas parfaitement lisse. À ce chapitre, la concurrence est parvenue, dans bien des cas, à un bien meilleur compromis et ce, sans altérer la qualité première d'une camionnette : sa capacité de remorquage. Bien sûr, pour calmer les ruades des trains roulants et en masquer les limites, une kyrielle d'aides à la conduite veille au grain, notamment un dispositif de stabilité électronique plutôt angoissé si l'on en juge par ses trop nombreuses interventions. En revanche, la tenue de cap est solide et la direction à pignon et crémaillère est précise et correctement dosée sur le plan de l'assistance.

Compte tenu du gabarit imposant de cette camionnette, force est d'admettre que son utilisation sur une base quotidienne peut se révéler parfois bien pénible. Son rayon de braquage s'apparente davantage à celui d'un rhinocéros qu'à celui d'une gazelle! Donc, à moins de vouloir escalader les trottoirs, les petites rues étroites sont à éviter, tout comme les manoeuvres de stationnement dans les espaces restreints, au risque de causer bien des dégâts matériels. Le radar de stationnement, en option, est ici chaudement recommandé.

Malgré les progrès réalisés par cette nouvelle mouture, reste que ce n'est pas demain la veille que le numéro un japonais écoulera plus de Tundra que de Camry en Amérique du Nord. Cette catégorie demeurera, pour un temps, la chasse gardée des Chevrolet, Ford, GMC et Dodge. Ceux-ci devront cependant reconnaître, en examinant le Tundra, que les Japonais sont des gens talentueux et tenaces…

En voyant débarquer la première camionnette grand format de Toyota, il y a 14 ans, GM, Ford et Chrysler ont mis peu de temps à comprendre que la nouvelle venue ne se ferait pas beaucoup d'amis sur les chantiers. Battue mais toujours aussi fière, la société japonaise n'a pas lâché le morceau. Cette année, elle propose une nouvelle mouture dont la benne déborde d'ambition.

Cette benne, communément appelée «la boîte», accueillera sans broncher les blocs de béton nécessaires à la construction de votre nouveau patio, les feuilles de gypse destinées à l'aménagement de votre sous-sol, ou le vaisselier de grand-mère lorsqu'elle emménagera chez vous en juillet prochain. Sans oublier les amateurs de sport, de chasse et de voyage qui tirent profit de sa polyvalence, de sa robustesse et de son rouage à quatre roues motrices.

Avant de grimper à bord, il convient de rappeler les paramètres établis par le numéro un japonais.

Primo, les dirigeants de Toyota n'ont manifestement pas l'intention de ratisser aussi large, au chapitre des modèles, que leurs concurrents. Secundo, ils disent toujours vouloir concentrer leurs efforts dans le créneau des «demi-tonne», et entendent dès lors proposer le Tundra en trois configurations de cabine (régulière, double et multiplaces) avec bennes de 5,5, 6,5 ou 8,1 pieds. Selon la configuration retenue, le Tundra propose d'ouvrir son capot à un moteur V8 de 4,7 litres ou de 5,7 litres. L'achat d'un Tundra demeure toujours aussi simple (des options groupées de façon claire), ce qui, aux yeux de certains acheteurs, représente un atout par rapport à la concurrence qui complique toujours tout.