Ford UK: une Focus à 4l/100km

La division britannique de Ford Motor investira un milliard de livres (2,06 milliards de dollars) dans la conception de technologies environnementales afin d’améliorer l’efficacité de ses véhicules de marque Ford, Jaguar, Land Rover et Volvo. L’objectif : produire plus de 100 nouveaux modèles à la consommation de carburant sensiblement moins élevée que les modèles courants. La voiture la plus vendue au Royaume-Uni, la Focus, pourrait ainsi hériter d’une nouvelle mécanique lui permettant de ne consommer que 4l aux 100km, tout en ne générant que 100 grammes de CO2 par kilomètre. Les carburants alternatifs comme l’éthanol E85, la technologie hybride et les matériaux ultralégers sont parmi les avenues étudiées par Ford UK. «Nous ne ferons pas qu’introduire une ou deux voitures vertes à faible tirage et en rester là, assure Lewis Booth, président de Ford Europe. En combinant l’investissement en R&D de toutes nos marques, nous pourrons mettre au point une plus grande palette de technologies plus rapidement, et les mettre en marché bientôt. L’impact sur la génération totale de CO2 par nos véhicules sera aussi plus important. » Évidemment, cette rhétorique a aussi pour but d’influencer les instances gouvernementales britanniques. Ford UK aimerait voir des mesures fiscales basées sur le niveau d’émissions de gaz carbonique, au lieu de se concentrer sur les carburants ou les technologies qui contribuent à ce résultat.

Le magazine allemand Wirtschaftswoche publiait le mois dernier une entrevue avec le chef de la R&D de DaimlerChrysler, qui admettait l’intention du constructeur allemand de mettre en marché le modèle hybride de sa grosse berline de Classe S pour 2008. La technologie utilisée est modeste, similaire dans son fonctionnement à celle de la Honda Accord hybride: le moteur à essence fonctionne à temps plein tandis que le moteur électrique ne fait qu’ajouter un peu de puissance au besoin. En partenariat avec GM et BMW, DaimlerChrysler est aussi en train de développer une technologie hybride beaucoup plus efficace, qui permet de réduire la consommation de carburant d’un véhicule de 25%. L’ingénieur en chef de DaimlerChrysler n’a toutefois pas mentionné si cette technologie était dans les plans pour une mise en marché à court terme.

Londres veut des taxis propres

La ville de Londres vient d’adopter une nouvelle norme d’émissions polluantes visant tout particulièrement les taxis qui circulent dans la métropole anglaise. Ceux-ci seraient responsables d’un cinquième des émissions de NOX et d’un tiers des émissions de particules fines (PM10), deux résidus volatils très dangereux pour la santé. Ainsi, à partir de maintenant, tous les véhicules datant d’avant la norme Euro 1 (1992) devront passer une inspection annuelle afin de voir s’ils sont munis d’un équipement de réduction des émissions fonctionnel. D’ici 2008, tous les taxis devront être conformes à la norme Euro 3, de 1998. Pour aider les propriétaires de taxis à acheter des véhicules plus propres, la ville a autorisé une «surcharge environnementale» de 20 pence (0,45) sur le tarif de base de chaque course. Le maire de Londres, Ken Livingstone, veut faire de sa ville une zone à faibles émissions d’ici 2008. Selon lui, la pollution urbaine causée par les transports aurait causé plus de 1000 décès prématurés l’an dernier seulement.

Le G8 pour les hybrides, les biocarburants et l’hydrogène

Le Sommet du G8 à Saint-Pétersbourg, il y a deux semaines, a donné lieu à la signature d’un document sur la sécurité énergétique faisant la promotion de la diversification des sources énergétiques, de l’économie d’énergie et de la mise en place de mesures nationales et internationales visant à améliorer l’efficacité énergétique globale. Le déploiement et le transfert de technologies énergétiques propres, visant à réduire les changements climatiques, est aussi au menu. Aucun objectif concret n’est mentionné dans le document, qui s’attarde tout particulièrement à la question du transport, qui consomme à lui seul les deux tiers du pétrole produit dans le monde. Selon le G8, les carburants synthétiques, le gaz naturel et les biocarburants (comme l’éthanol) sont au coeur de la solution. Il est aussi question de promouvoir la technologie hybride dans les transports en commun, et d’investir davantage dans la recherche et le développement de moteurs carburant à la fois à l’essence et à l’hydrogène, ainsi que dans les piles à combustible, pour lancer une nouvelle économie de l’hydrogène.