Il y a 45 ans, dans une des chansons les plus controversées de l’histoire du rock, John Lydon assimilait la monarchie britannique à un régime fasciste. God Save the Queen, subversif brûlot des Sex Pistols, était alors banni des ondes de la BBC.

Mais au lendemain de la mort de la souveraine, celui que l’on surnommait Johnny Rotten lui rendait contre toute attente hommage, dans un laconique gazouillis publié vendredi matin : « Rest in Peace Queen Elizabeth II. Send her victorious », peut-on y lire.

Contre toute attente ? Nuançons. Monsieur Pourri a souvent répété en entrevue que malgré ses intraitables convictions antimonarchistes, il ne nourrit aucune animosité personnelle envers les représentants de la royauté britannique.

Qualifié de libre-penseur par certains, et de provocateur par d’autres, John Lydon n’en est pas à sa première sortie étonnante, lui qui a souvent professé son admiration pour Donald Trump ainsi que l’urticaire que lui procure la proverbiale idéologie woke.

Il défrayait la manchette en mai dernier lors de la parution de la série de Danny Boyle inspirée de l’histoire de son groupe, Pistol, qu’il a notamment qualifiée, avec la délicatesse qu’on lui connaît, de « merde irrespectueuse ».