Pauline Phillips, qui a consolé des millions de lecteurs pendant près de 50 ans dans son courrier du coeur baptisé Dear Abby (Chère Abby), est morte à l'âge de 94 ans, a annoncé jeudi l'agence de distribution de la chronique.

Pauline Phillips est morte mercredi à Minneapolis (Minnesota, nord) après une longue bataille contre la maladie d'Alzheimer, a indiqué un communiqué de Universal Uclick.

Elle avait tenu la chronique de 1956 à 2002 sous le pseudonyme d'Abigail Van Buren, date à laquelle elle a passé le flambeau à sa fille Jeanne. Cette dernière a rendu hommage à sa mère et à «sa compassion et son engagement pour un changement social».

Née Pauline Esther Friedman, la chroniqueuse était la soeur jumelle d'Esther Pauline Friedman, également connue pour son courrier du coeur tenu sous le pseudonyme de Tante Ann Landers, et morte en 2002.

Les deux soeurs, nées le 4 juillet 1918, étaient originaires de Sioux Falls, dans l'Iowa.

Ann Landers avait débuté sa publication à Chicago et Dear Abby à San Francisco, en assurant le rédacteur en chef du Chronicle qu'elle écrirait une meilleure chronique que celle publiée à l'époque.

Dans les années 1960 et 1970, Pauline Phillips avait utilisé Dear Abby pour se faire la championne des droits des femmes, des minorités et des handicapés, rappelle Universal Uclick.

Dans une anthologie de ses lettres publiées en 1989, elle avait attribué à son origine juive russe ce qui était sa marque de fabrique, des réponses très courtes, pleines d'humour et de bon sens, aux lettres des lecteurs.

«J'ai un humour tranchant, avec un peu d'ironie bienvenue et je réponds souvent à une question par une autre question», disait-elle.