Le Fringe Montréal a pris son envol cette semaine. L'événement se déroule dans une douzaine de lieux du centre-ville jusqu'au 22 juin. Son point central est le parc des Amériques, à l'intersection de la rue Rachel et du boulevard Saint-Laurent.

Ce festival des arts de la scène, en marge et bilingue, est à la fois un laboratoire, un tremplin et un banc d'essai pour les jeunes créateurs.

Simon Boulerice est le porte-parole de la section francophone du 24e festival Fringe Montréal. Par le passé, Boulerice a participé à quatre reprises au Fringe, en parallèle avec sa formation en théâtre au cégep Lionel-Groulx.

«Chaque fois, c'était le moment festif de mon année», écrit-il dans son mot au programme.

L'auteur et comédien a accepté de nous guider à travers la programmation faste, audacieuse et échevelée, en nous recommandant six pièces à découvrir.

Orphée

Une création d'Audrée Vachon mise en scène par Olivier Rousseau, portée par une jeune distribution issue des cohortes 2011-2012 de l'École nationale de théâtre et du Conservatoire d'art dramatique.

«Une comédie noire qui parle de l'égalité des sexes dans tous les domaines de la société. Une longue descente aux enfers.»

À la salle de la Mission Santa Cruz (60, rue Rachel Ouest).

Les ordinateurs

Une création de la compagnie La Bouilloire. Auteurs et metteurs en scène: Samuel Brassard et Dominique Piché. «Un programme de déconditionnement qui analyse nos distorsions cognitives pour s'en libérer.»

À la salle de l'Église Santa Cruz (60, rue Rachel Ouest).

My Playwright Sister

Johanna Nutter, auteure de l'émouvant My Pregnant Brother, présentée à La Licorne en 2013, propose une nouvelle pièce, coécrite avec James Diamond et mise en scène par Jesse Stong. «Une oeuvre sur le pouvoir et la trajectoire des mots.»

À l'Espace Freestanding Room (4324, boulevard Saint-Laurent bureau 300).

Grapevine

Une pièce d'Alexandre Dubois. Mise en scène par Bernard Lavoie. Dans Grapevine, «le pathos côtoie le comique, le conte se mêle au témoignage, la déroute est le modus operandi et chaque chose en dévoile une autre», peut-on lire dans le résumé de la pièce. Du 13 au 22 juin.

Au Petit Campus (57, rue Prince-Arthur Est).

Dans le froid

Une pièce de et mise en scène par Sabrina Connell, produite par La Tête Pleine. «L'histoire de personnages qui évoluent dans un hiver qui n'en finit plus. Et qui attendent que l'hiver passe pour recommencer à vivre...» Du Tchekhov de glace et de cristal?

Au MAI, (3680, rue Jeanne-Mance).

Jusque dans les os

Par le collectif dif FRACTION. Un texte de Stéphanie Pelletier qu'elle met également en scène. Avec l'actrice Kathleen Aubert. «Un suspense qui promet de nous terroriser... jusque dans les os.»

À l'Espace 4001 (4001, rue Berri).

Fringe Montréal, jusqu'au 22 juin.

Info: montrealfringe.ca

Miracle Fortress et encore plus...

Associé à l'organisme Indie Montréal, le festival Fringe propose une programmation musicale fort intéressante pour sa 24e présentation, en cours jusqu'au 22 juin.

Les spectacles à bas prix (10$) ont lieu au Divan Orange. Ce soir, le public pourra voir Holy Data avant Miracle Fortress, projet de Graham Van Pelt (Think About Life) qui vient de lancer un nouvel extrait intitulé Here's to Feeling Good All the Time.

Citons également les spectacles de Buddy McNeil & The Magic Mirrors et Pif Paf Hangover (12 juin), Chic Gamine et Lakes of Canada (19 juin) et The Zolas après Passwords (21 juin).

Jeudi prochain, The Dead Messenger et The JEM inaugureront le parc Fringe, à l'intersection de la rue Rachel et du boulevard Saint-Laurent. Tous les spectacles qui y sont présentés pendant le Fringe sont gratuits. C'est la chance de découvrir la pop indie d'Émily Rajotte, le folk orchestral de Heirloom ou le quatuor rock First You Get the Sugar.

- Émilie Côté, La Presse

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Graham Val Pelt, l'homme derrière Miracle Fortress.