À Mumbai,  différentes communautés musicales évoluent en parallèle de l'immense industrie du cinéma à laquelle est liée la musique de variété grand public - un euphémisme dans le cas qui nous occupe! Responsable de la section musique pour l'édition locale de l'hebdomadaire Time Out, Aditya Kundalkar se passionne pour cette scène indie qui pousse aux quatre coins de la mégalopole - qui compte plus de 20 millions d'habitants.

«Je couvre surtout la scène locale rock, de Mumbai ou de l'Inde.  On y trouve une scène indie de plus en plus importante et qui attire de plus en plus l'attention de nos lecteurs. Cette scène est variée, elle compte même une importante branche heavy métal.»

Rencontré au club Blue Frog, un lieu dynamique dont la direction artistique s'applique à offrir une proposition des plus éclectiques, le journaliste déplore le trop peu de clubs et amphithéâtres dans une ville aussi peuplée - plus de 20 millions d'habitants.

«Outre le Blue Frog,  les anciens studios Mehboob du quartier Bandra présentent de la nouvelle musique sur scène chaque samedi. Il y a aussi le Hard Rock Café et le club Zenzi qui se consacrent à la musique vivante sur scène. Il y en avait d'autres auparavant, ils ont été fermés malheureusement. Les règlements municipaux, j'imagine, sont trop sévères et donnent raison aux plaintes du voisinage - concernant le bruit. Le seul répit nous est accordé durant la saison des festivals en Inde, soit de la fin novembre à la fin février.

«À ce titre, on observe l'ascension de certains festivals, notamment le NH7 Weekender présenté depuis trois ans à Pune, une ville au sud-ouest de Mumbai (près de quatre heures de voiture). Quelques artistes internationaux y sont invités, mais on y privilégie surtout la scène indienne - hardrock, métal, chanson d'auteur, hip hop, électro, etc.»