Les années 70 furent florissantes et très cosmopolites sur le plan artistique à Rome: une exposition retrace cette période au Palazzo delle Esposizioni jusqu'à début mars.

Simplement intitulée Années 70, l'art à Rome, elle regroupe plus de 200 oeuvres réalisées par une centaine d'artistes italiens et étrangers.Se distinguent des noms de célébrités comme Kounellis, Ontani, Boetti, Schifano, Festa, Accardi, De Dominicis, Paolini, Cucchi, Clemente, Fabro ou encore Mambor, Cy Twombly, Sol Lewitt, Burri et Chirico.

Tous les courants de l'époque sont représentés: de l'Arte Povera à la Transavanguardia (Trans-avant-garde) qui eut son épicentre à Rome en passant par l'Art conceptuel, l'Anarchitecture ou le Narrative Art.

«Les années 70 furent une décennie de contradictions, de peur et de mort», a indiqué la maire adjointe de Rome en charge de la culture, Flavia Barca, en référence aux années de plomb du terrorisme d'extrême droite et d'extrême gauche.

Mais «elles peuvent aussi évoquer des mots d'ordre comme réformes, participation, communication, liberté», a-t-elle ajouté en présentant l'exposition à la presse.

Rome était à l'époque semblable à «un grand laboratoire créatif» où se croisaient artistes d'envergure internationale et jeunes talents, a-t-elle rappelé. La ville était remplie de galeries d'art, des happenings étaient organisés dans des stationnements ou d'autres lieux insolites et autogérés.

Selon la curatrice de l'exposition Daniela Lancioni, le fil rouge de l'exposition qui débute mardi et se terminera le 2 mars a consisté à identifier «les liens qui nous unissent» à une période si féconde.

Le point de départ est la rotonde où sont disposées des photos des quatre grandes expositions organisées à Rome pendant ces trépidantes années 70.

Au centre de la première salle, trône la fameuse oeuvre de Gino De Dominicis Le temps, l'erreur, l'espace datant de 1969 représentant le squelette d'un homme à patins à roulettes et son chien.

Une salle se concentre sur les comportements de la vie quotidienne, une autre sur le langage, tandis qu'un pianiste fait revivre l'oeuvre Sans titre de Kounellis, sur les notes du Choeur des esclaves dans le Nabucco de Verdi.

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