Pour continuer à exister, L'écho d'un peuple doit réviser ses façons de faire et trouver le moyen de rejoindre davantage son public et les touristes.

Pour continuer à exister, L'écho d'un peuple doit réviser ses façons de faire et trouver le moyen de rejoindre davantage son public et les touristes.

C'est ce qui ressort d'une deuxième séance de consultations sur l'avenir du méga-spectacle de Casselman, tenue, hier soir, à Vanier, devant une quarantaine de représentants d'organismes communautaires franco-ontariens, et pendant laquelle les administrateurs ont refusé une nouvelle fois de dévoiler leur état financier avant l'assemblée générale cet automne.

Les intervenants étaient presque unanimes à souligner l'importance du spectacle pour la fierté franco-ontarienne et l'éducation de la population, mais ne s'entendaient pas sur les moyens à prendre pour assurer sa survie.

Si la majorité semblait prêcher pour le maintien de la production à la Ferme centenaire Drouin ou du moins dans les Comtés unis de Prescott-Russell, certains ont évoqué timidement la possibilité de lui trouver un autre endroit ou même de l'envoyer en tournée ontarienne.

"Si les gens ne vont pas là où est le spectacle, on peut amener le spectacle là où sont les gens", a ainsi suggéré Francine Poirier, de la Fédération des aînés et des retraités francophones de l'Ontario. Elle a ajouté que la survie de L'écho d'un peuple pourrait passer par une réduction de sa taille "même si ça nous crève le coeur".

La question du marketing a également été au coeur des débats tout au long de la soirée. "Nous avons un beau produit, mais il faut arriver à mieux le structurer, à mieux le vendre", a plaidé Jean-Luc Malherbe du Club Richelieu international.

M. Malherbe a répété qu'il fallait trouver le moyen de puiser dans le bassin de sept millions de touristes qui visitent la région de la capitale fédérale chaque année et dans celui de Montréal pour attirer et renouveler le public. Quelques voix se sont aussi élevées pour que le méga-spectacle et le système de traduction soient davantage moussés auprès de la population anglophone pour des fins financières évidemment, mais aussi pour leur faire découvrir la culture franco-ontarienne.

D'autres ont suggéré la création de forfaits touristiques incluant le spectacle, la mise en place de navettes à partir des grandes villes pour faciliter le transport ou d'encourager la construction d'hébergement dans la région de Prescott-Russell - ce qui pourrait être facilité par l'arrivée du parc aquatique Calypso, à Limoges.

Certains ont également souligné que le prix élevé des billets et l'heure tardive des représentations décourageaient plusieurs spectateurs potentiels.

La recherche de partenaires financiers majeurs et plus petits pourrait aussi aider L'écho d'un peuple, alors que quelques intervenants ont demandé à l'organisation de leur donner les moyens de s'impliquer, notamment en pouvant s'afficher comme commanditaires dans un programme ou un autre endroit.

Par ailleurs, le député libéral d'Ottawa-Vanier, Mauril Bélanger, présent au début de la soirée, dans une allocution à saveur électoral, a promis de se battre pour faciliter l'accès aux subventions gouvernementales pour des budgets opérationnels.

Une troisième séance de consultation, cette fois destinée au public, est prévue, ce soir, à La Nouvelle Scène. Elle sera aussi diffusée à la télévision et sur le web par Rogers.

cdubé@ledroit.com