Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé en baisse jeudi pour une deuxième séance consécutive, la Bourse de Toronto enregistrant ainsi une neuvième journée de recul pour le mois d'octobre pour cumuler une baisse de sept pour cent par rapport à son sommet de juillet.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 125,77 points pour terminer la journée avec 15 404,13 points.

Les déclins les plus importants ont été ceux des secteurs de l'industrie, de l'énergie, de la consommation discrétionnaire et de la finance.

La plupart des actions des producteurs de cannabis ont reculé de nouveau, au deuxième jour de la légalisation de la drogue à des fins récréatives.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 327,23 points à 25 379,45 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a reculé de 40,43 points à 2768,78 points. L'indice composé du Nasdaq a rendu 157,56 points à 7485,14 points.

«Le marché doit jongler avec tout un tas de facteurs en ce moment», a souligné Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Le dernier événement en date est l'annulation par le secrétaire américain au Trésor de sa participation au forum économique de Ryad en pleine affaire de la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

La décision de Steven Mnuchin «reflète l'idée que l'administration américaine est poussée à prendre une position plus dure à l'encontre de l'Arabie saoudite», une attitude «qui pourrait déclencher des mesures de représailles», a relevé Karl Haeling de LBBW.

Or «si la situation tourne vraiment à l'aigre, l'Arabie saoudite pourrait revendre les bons du Trésor américains qu'elle possède, les entreprises américaines pourraient perdre des opportunités, Riyad pourrait décider d'annuler des contrats passés avec Boeing par exemple», a-t-il énuméré.

Au Canada, l'écart croissant entre le prix des différentes sortes de brut, particulièrement le Western Canadian Select, et le prix de référence aux États-Unis a nui aux actions du groupe de l'énergie.

(IT) Le Canada à la traine

Les Stelmach, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille chez Franklin Bissett Investment Management note que le marché boursier canadien avait moins bien fait que celui des États-Unis depuis plusieurs années, reflétant l'amélioration de la performance économique au sud de la frontière, les réductions de l'impôt des entreprises aux États-Unis et la composition du marché.

«Les rendements ont été plutôt stables pendant une bonne partie de l'année avant qu'ils ne basculent maintenant en territoire négatif avec une série de mauvaises journées», a-t-il indiqué.

M. Stelmach ne prévoit pas de correction à court terme, même si le TSX a perdu 669,01 points depuis le début du mois.

«Pour moi, ce n'est pas comme si nous courions vers une falaise ici au Canada. Il s'agit d'une lente descente sur une certaine période de temps.»

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,59 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 76,96 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a effacé 99 cents US à 68,71 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 2,70 $ US à 1230,10 $ US l'once. Le prix du cuivre a reculé de 3,15 cents US à 2,75 $ US la livre.

-Avec La Presse canadienne