Wall Street a terminé en baisse mercredi, fragilisée par des tensions entre Washington et Moscou alors que les États-Unis menacent d'une action militaire en Syrie, un allié russe, après une attaque chimique présumée du régime de Damas.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,9% à 24 189,45 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,36% à 7069,03 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,55% à 2642,19 points.

«Le marché semble coincé dans un environnement de risque entre la Syrie, les droits de douane sino-américains et les enquêtes touchant Donald Trump. Toutes ces informations créent beaucoup d'anxiété», a remarqué Nate Thooft de Manulife AM.

Donald Trump a averti mercredi d'une riposte occidentale imminente au bombardement chimique présumé en Syrie, portant la tension avec Moscou à son sommet depuis le début de cette crise.

Il tient la Syrie et la Russie pour «responsables» de cette attaque, selon sa porte-parole.

Cet événement est le dernier épisode en date d'une série d'incertitudes liées à l'actuel locataire de la Maison-Blanche.

«Il faut garder à l'esprit qu'il y a cinq ou dix ans toutes ces nouvelles combinées auraient été désastreuses pour les marchés. Malgré le recul (mercredi) les courtiers restent relativement sereins», a observé M. Thooft.

La décision du républicain Paul Ryan, le troisième personnage le plus important de la politique américaine, de ne pas briguer de nouveau mandat, a également influencé les indices, selon Ken Berman de Gorilla Trade.

La publication du compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine a aussi semblé peser, la Fed s'étant montrée plus optimiste sur une hausse de l'inflation vers le cible de 2%, ce qui pourrait l'encourager à augmenter ses taux à un rythme plus rapide qu'anticipé.

De même que l'indice des prix à la consommation (CPI) qui s'est affiché en mars à 2,1% sur un an hors coûts de l'énergie et de l'alimentation.

La hausse des taux d'intérêt rend les coûts de financement plus élevés pour les entreprises.

Le marché obligataire progressait: le taux d'emprunt à 10 ans des États-Unis reculait à 2,781%, contre 2,801% mardi soir, et celui à 30 ans à 2,993%, contre 3,021% la veille.

Parmi les valeurs du jour, Delta a reculé (-1,7%) alors que la compagnie aérienne donnera officieusement jeudi le top départ de la saison des résultats du premier trimestre 2018 aux États-Unis.

General Electric a baissé (-0,6%). Le groupe de recherche financière Cowen a conseillé dans une note d'«éviter» d'investir dans le groupe et abaissé sa prévision.

Facebook a avancé de 0,8%  au lendemain de sa meilleure séance depuis avril 2016. Après une audition de Mark Zuckerberg mardi au Sénat, le PDG du réseau social s'est à nouveau exprimé mercredi devant la chambre des Représentants.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse,  malgré les solides gains des secteurs de l'énergie et des matériaux. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 4,24 points pour terminer la séance avec 15 257,90 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,47 cents, en hausse de 0,22 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a pris 1,31 $ US à 66,82 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 14,10 $ US à 1360,00 $ US l'once. Le prix du cuivre a retraité de 2 cents US à 3,12 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne