La Bourse de New York a clôturé à des sommets vendredi, soutenue par l'activité dans les services et la forte progression d'Apple: le Dow Jones (+0,10%) le Nasdaq (+0,74%) et le S&P 500 (+0,31%) ont terminé à des niveaux records.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 22,93 points, à 23 539,19 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a progressé de 49,49 points à 6764,44 points,

L'indice élargi S&P 500 a grimpé de 7,99 points à 2587,84 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 0,44%, le Nasdaq 0,94% et le S&P 500 0,26%, les trois indices ayant été soutenus par de nombreux résultats d'entreprises au-dessus des attentes et par la présentation de la réforme fiscale par les républicains au Congrès.

Vendredi, la place new-yorkaise a été stimulée par l'activité dans les services aux États-Unis, qui a progressé en octobre pour s'établir à 60,1%, son plus haut niveau depuis 2008 selon l'indice des directeurs d'achats publié vendredi par l'association professionnelle ISM, contredisant les prévisions des analystes.

«C'est un chiffre extrêmement positif quand on sait que plus de 70% de l'économie américaine est dans les services», a commenté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Cette donnée «s'inscrit dans la lignée des statistiques récentes. Lorsque vous observez les indices manufacturiers, les créations d'emplois, la production industrielle... L'idée générale est que la croissance est solide et qu'elle soutient les indices», a analysé Art Hogan de Wunderlich Securities.

Wall Street a également été poussée vers des sommets par la publication des résultats financiers d'Apple, véritable «blockbuster», selon M. Hogan.

«Ces chiffres viennent après la série de résultats phénoménaux des «Fang» (Facebook, Amazon, Netflix, Google, dont la maison-mère est Alphabet) qui bénéficient d'une croissance solide sur l'ensemble de la planète», a réagi M. Volokhine.

La capitalisation boursière d'Apple, la première au monde, a même dépassé à l'ouverture le seuil des 900 milliards US avant de refluer.

Ce résultat a fait avancer les valeurs technologiques au sein du S&P 500 de 0,85%, soit la plus forte hausse sectorielle de l'indice.

Par ailleurs, bien qu'il ait été en-dessous des attentes en matière de créations nettes d'emplois en raison des ouragans, le rapport mensuel du département du Travail a montré un recul du chômage en octobre à 4,1%, soit au plus bas depuis 17 ans.

Les gains du secteur de l'énergie ont permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse,  pendant que le dollar canadien profitait de la publication de données positives au sujet du marché de l'emploi.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois s'est adjugé 5,17 points à 16 020,16 points, alors que les actions du groupe de l'énergie grimpaient avec le cours du pétrole brut.

Le baril de brut a grimpé de 1,10 $ US à 55,64 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Sur le marché des devises, le huard s'est négocié au cours moyen de 78,35 cents US, en hausse de 0,36 cent US par rapport à son cours moyen de la veille. Statistique Canada a indiqué vendredi que le marché du travail avait créé 35 300 emplois le mois dernier.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le prix du lingot d'or a échappé 8,90 $ US à 1269,20 $ US l'once, tandis que celui du cuivre s'est contracté de 3 cents US à 3,12 $ US la livre.

AFP-PC

Le pétrole porté par les spéculations sur l'Opep 

Le prix du pétrole new-yorkais progressait légèrement à l'ouverture vendredi, toujours soutenu par la perspective d'une prolongation d'un accord engageant l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et quelques autres gros producteurs à limiter leurs extractions d'or noir.

Vers 9h10, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre, référence américaine du brut, gagnait 15 cents et s'échangeait à 54,69 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Il a terminé jeudi à son plus haut niveau en clôture depuis juillet 2015.

«Les cours sont portés par la même tendance que celle qui les fait grimper depuis environ deux mois et qui est alimentée par la baisse continue des stocks de pétrole, en particulier aux États-Unis, et la multiplication de signes en faveur d'une extension de l'accord de limitation de l'Opep», a souligné Gene McGillian de Tradition Energy.

Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une baisse des réserves de brut mais aussi d'essence et de produits distillés aux États-Unis, signe que la demande dépasse l'offre dans le pays, premier consommateur mondial.

L'OPEP s'est engagée avec d'autres producteurs dont la Russie à restreindre sa production pour limiter l'offre d'or noir et soutenir les prix. L'accord court actuellement jusque mars 2018.

Les marchés ont vu l'annonce jeudi par l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, d'une hausse de ses tarifs vers l'Asie comme un nouveau signe du rééquilibrage du marché.

Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, s'est rendu en Arabie saoudite, et les deux figures de proue de l'accord ont réaffirmé leur dévouement au rééquilibrage des marchés.

«Le ministre saoudien de l'Energie (Khaled al-Faleh) a décrit le respect des objectifs de production comme «excellent», et son homologue russe a fait de son mieux pour assurer que l'accord serait reconduit au-delà de mars 2018», a commenté Stephen Brennock, analyste chez PVM.

«En plus de l'Arabie saoudite et de la Russie, l'Iraq a aussi une nouvelle fois confirmé être en faveur d'une prolongation de l'accord, ajoutant ainsi une voix de poids dans cette direction», a indiqué Gene McGillian.

Cependant, les annonces n'ont pas convaincu tous les acteurs du marché.

«Nous doutons qu'un accord formel soit annoncé le 30 novembre (jour des réunions de l'OPEP seule et de celle avec ses partenaires). Ils peuvent assurer de leur volonté d'étendre l'accord jusqu'à fin 2018, mais avec un baril à 60 dollars, la pression est bien moins forte», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.