Les prix du pétrole reculaient un peu vendredi en cours d'échanges européens alors que les cours ont bondi la veille, le Brent atteignant son plus haut depuis 2015, dans un mouvement qui surprenait les analystes.

Vers 10H05, heure de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 59,09 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 21 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 14 cents à 52,50 dollars.

Jeudi, les prix avaient hésité avant de commencer à grimper nettement en fin de séance européenne et le Brent a atteint 59,55 dollars, à son plus haut depuis plus de deux ans, tandis que le WTI a touché son plus haut depuis plus de un mois à 52,86 dollars.

«Aucune information spécifique n'a déclenché ce bond de jeudi soir», ont noté les analystes de Commerzbank, qui notent que si le prince saoudien Mohammed ben Salmane s'est dit favorable à un renouvellement de l'accord de limitation de la production jusqu'à fin 2018, le mouvement des prix a suivi plusieurs heures plus tard.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a établi un accord avec d'autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leurs productions afin de rétablir l'équilibre du marché et de faire remonter les prix.

Alors que l'accord court jusqu'en mars 2018, le président russe Vladimir Poutine avait déjà souhaité un renouvellement jusqu'à fin 2018.

«La date de fin 2018 est déjà à peu près intégrée aux cours», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

«Sur la semaine, les prix ont par ailleurs profité de signes que le marché se ressert, avec des tensions géopolitiques toujours présentes en Irak et en Iran qui pourraient perturber l'offre», a pour sa part jugé Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

Les marchés attendent encore de savoir si le Congrès américain remettra en place des sanctions contre l'Iran susceptibles de perturber ses exportations.

En Irak, les forces du gouvernement de Bagdad ont donné vendredi «quelques heures» aux combattants kurdes pour quitter les abords du poste-frontière de Fichkhabour avec la Turquie, situé sur le tracé d'un important oléoduc, a indiqué une source gouvernementale à l'AFP.