La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, lundi, soutenue par la hausse du prix du lingot d'or et celle des actions liées aux matières premières.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 63,55 points (+0,6%) pour terminer la séance à 15 506,22 points.

Parmi les actions ayant le plus bougé lundi se trouvait celle du fabricant de pièces aéronautique Héroux-Devtek. L'entreprise de Longueuil a annoncé que sa candidature n'avait pas été retenue pour l'élargissement d'un contrat militaire qu'elle détenait déjà. L'action de Héroux-Devteka perdu 1,18 $, soit 9,3%, à 11,52 $, après avoir touché un creux de 11,06 $ pour les 52 dernières semaines.

Les gains les plus solides du TSX ont été ceux des secteurs de la santé et des matériaux, qui ont atteint 1,75% et 1,4% respectivement.

Sur Wall Street, les principaux indices boursiers ont clôturé la journée dans un ordre dispersé. Les investisseurs se demandent si le président américain sera capable de mettre en oeuvre son programme de relance économique dans la foulée de son échec de la semaine dernière pour le remplacement du la loi Obamacare sur les soins de santé.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 45,74 points (-0,2%) à 20 550,98 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 11,64 points (+0,2%) à 5840,37 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 2,39 points, soit 0,1%, à 2341,59 points.

«La Bourse s'en sort bien mieux que ce à quoi on pouvait s'attendre», a reconnu Sam Stovall, de CFRA. «Elle avait ouvert en forte baisse sur fond d'inquiétudes quant à une perte d'influence du président Trump à Washington. Mais elle s'est remise en cours de séance.»

En l'absence d'indicateur américain notable, la séance a été marquée par les retombées de l'échec de Donald Trump à faire adopter une réforme de la santé au Congrès, où le président détient pourtant une majorité républicaine.

«Aujourd'hui, les discussions se concentrent sur l'échec de l'abrogation d'»Obamacare»», a résumé Chris Low, de FTN Financial.

M. Trump souhaitait en effet remplacer le système hérité de son prédécesseur, Barack Obama, mais il s'est heurté à une opposition multiple des ailes centriste et conservatrice de son propre parti, au point de renoncer juste avant le week-end à présenter le texte au vote.

«Il y a des analyses très pessimistes, selon lesquelles tout le programme de Trump est menacé par le fait qu'il n'a pas pu réformer le système de santé... Mais je ne pense pas que la majorité des investisseurs soient de cet avis», a relativisé M. Low.

«Le président n'a jamais semblé très investi dans cette réforme et semble bien plus enthousiaste à l'idée de baisser les impôts», a-t-il expliqué, remarquant que M. Trump avait vite marqué son intention de passer immédiatement à la réforme fiscale.

Parmi les valeurs, les titres liés à la santé ont réagi de façon contrastée à l'échec de la réforme d'«Obamacare»: les assureurs comme Aetna (-0,40%) et UnitedHealth (-0,24%) ont reculé, mais les exploitants d'hôpitaux ont avancé, tels Tenet Healthcare (+1,42%) et HealthSouth (+1,45%).

Le géant de la chimie DuPont, membre du Dow Jones, a pris 1,2% après le feu vert de Bruxelles à sa fusion avec son concurrent Dow Chemicals, qui a gagné 1,5%.