Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé la séance de vendredi en hausse, soutenus par les actions des entreprises de la finance, alors que le président américain Donald Trump préparait le terrain en vue d'un assouplissement de la réglementation dans ce secteur.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 77,28 points pour terminer avec 15 476,39 points. Le secteur de la finance a progressé de 0,80%, une performance surpassée uniquement par le groupe des technologies de l'information, qui s'est adjugé 0,86%.

Le secteur de l'énergie a cependant limité les gains du parquet, avec un déclin de 0,10%.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,04 cent US à 76,76 cents US.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 186,55 points à 20 071,46 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 16,57 points à 2297,42 points. L'indice composé du Nasdaq s'est emparé de 30,57 points et a clôturé à un nouveau record de 5666,77 points.

Selon Michael Currie, vice-président et conseiller en investissement chez Gestion de patrimoine TD, le marché a profité vendredi des premières actions entreprises par le président américain Donald Trump pour assouplir la réglementation de l'industrie financière.

M. Trump a signé vendredi un décret-loi dans lequel il demande au secrétaire au Trésor d'étudier divers changements potentiels à la loi Dodd-Frank, mise en place par l'administration Obama après la crise financière mondiale de 2008-2009.

«Le secteur le plus réglementé du marché est celui de la finance, alors chaque fois que nous entendons parler de réduction de réglementation, ce groupe est celui qui en profite le plus», a expliqué M. Currie.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 29 cents US à 53,83 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a gagné 1,40 $ US à 1220,80 $ US l'once. Le prix du cuivre a chuté de 7 cents US à 2,62 $ US la livre.

Par ailleurs, les créations d'emplois aux États-Unis  ont bondi en janvier aux États-Unis bien au-delà des prévisions des analystes et le taux de chômage s'est maintenu sous les 5% malgré une très légère hausse, selon les chiffres du département du Travail.

Certes, d'autres éléments apparaissent moins engageants, en premier lieu l'évolution des salaires: ils n'ont enregistré qu'une progression minime en janvier, inférieure aux attentes, et leur hausse de décembre a été révisée en baisse.

«Mais cela fait partie des détails qui préoccupent la Fed... Donc on peut largement penser qu'elle ne se sentira pas pressée de relever ses taux», a avancé M. Low.

La banque centrale américaine, qui avait resserré sa politique en décembre pour la première fois depuis un an, s'est déjà abstenue cette semaine de relever une nouvelle fois ses taux.

En fin de compte, les analystes évoquaient, selon le terme consacré à Wall Street, des chiffres «Boucle d'or»: ni trop bons pour encourager la Fed à accélérer le retrait de son soutien à l'économie, ni assez mauvais pour inquiéter sur l'état du marché de l'emploi.

Parmi les autres chiffres notables, les investisseurs ont pris connaissance d'un léger ralentissement de l'activité dans les services en janvier, mais d'une hausse des commandes industrielles au mois précédent.

«En ce moment, on se concentre parfois sur le concret comme les indicateurs économiques ainsi que les résultats d'entreprises, et parfois sur ce qui se passe à Washington... Aujourd'hui, on se concentre sur le concret !», s'est félicité Art Hogan, de Wunderlich Securities.

- Avec La Presse canadienne