Wall Street a terminé en légère hausse mardi, reprenant la tendance entamée après l'élection de Donald Trump grâce à de bons indicateurs économiques américains: le Dow Jones a avancé de 0,12% et le Nasdaq de 0,21%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a pris 23,70 points à 19 121,60 points et le Nasdaq, à dominante technologique 11,11 points à 5379,92 points. L'indice élargi S&P500 a gagné 2,94 points, ou 0,13%, à 2204,66 points.

«Les investisseurs ne sont pas encore prêts à encaisser massivement les profits engrangés dans les secteurs qui ont flambé depuis l'élection de Donald Trump», a jugé Michael James de Wedbush Securities.

Les prises de bénéfices, qui se matérialisent par la revente des titres ayant monté, ont comme effet mécanique de mettre un terme à la hausse.

Mardi, cet état d'esprit était encouragé par de bons indicateurs économiques aux États-Unis avec notamment un bond du moral des ménages en novembre, selon l'indice Conference Board.

«Il n'est pas clair si cette hausse reflète le soulagement de voir (la campagne) se terminer ou la joie des partisans de M. Trump, mais ce qui compte c'est que l'indice est au plus haut depuis juillet 2007», a indiqué Ian Sheperdson, de Pantheon, dans une note.

Selon une nouvelle estimation, la croissance économique aux États-Unis a accéléré plus fort que prévu au troisième trimestre, atteignant 3,2% en rythme annualisé, grâce à un dynamisme de la consommation.

«Les chiffres renforcent l'impression que la tendance de la croissance reste suffisamment forte pour que le marché du travail continue de s'améliorer», a jugé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Au-delà des chiffres, la hausse de la Bourse de New York était alimentée par la volonté de certains gestionnaires de portefeuilles de rattraper le retard qu'ils peuvent avoir sur les indices d'ici la fin de l'année, a rapporté Michael James.

Dans ce contexte, le fort recul des cours du pétrole à la veille d'un sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), s'il avait l'attention des investisseurs, a eu un impact limité au secteur de l'énergie.

«Il semble que l'on ait abandonné la corrélation entre prix du pétrole et marchés d'actions», a jugé Jack Ablin de BMO Private Bank.

«Si les prix du pétrole étaient dictés par la demande, des prix plus élevés suggéreraient une croissance plus importante, mais comme là il s'agit d'une réunion de l'OPEP et que c'est donc l'offre qui dicte la tendance, ce serait plus considéré comme une taxe», a-t-il développé.

Parmi les valeurs, les groupes pétroliers Chevron (-1,05%), ExxonMobil (-0,66%) et ConocoPhillips (-2,79%) ont reculé, souffrant de la faiblesse de l'or noir.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse pour une deuxième séance de suite. L'indice S&P/TSX du parquet torontois a cédé 15,55 points à 14 999,81 points, tiré vers le bas par les actions des secteurs de l'énergie et des matériaux.

Le cours du pétrole brut a effacé 1,85 $ US à 45,23 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Les opérateurs semblent se préparer à l'éventualité que les pays membres de l'OPEP ne s'entendent pas au sujet d'un gel ou d'une baisse de leur production lors de leur rencontre de mercredi.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,09 cent US à 74,42 cents US, malgré un affaiblissement du billet vert américain.

Ailleurs à la Bourse des matières premières, le prix du lingot d'or a reculé de 3 $ US à 1190,80 $ US l'once, tandis que le cours du cuivre a rendu 6 cents US à 2,61 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne