Wall Street a terminé en légère baisse lundi, l'incertitude politique pesant sur les marchés à l'approche de l'élection présidentielle américaine et éclipsant une nouvelle série de fusions et acquisitions: le Dow Jones a concédé 0,10 % et le NASDAQ 0,02 %.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 18,77 points à 18 142,42 points et le NASDAQ, à dominante technologique, 0,97 point à 5189,13 points. L'indice élargi SP500 a reculé de 0,26 point, ou 0,01 %, à 5126,15 points.

« L'approche de l'élection domine les marchés en ce moment », a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

« Je pense que la plupart des investisseurs essaient d'y voir clair sur les derniers développements », a continué Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management qui y voyait lui aussi l'explication d'une séance « calme ».

Vendredi, l'annonce de la réouverture par le FBI de l'enquête sur les courriels d'Hillary Clinton avait provoqué un accès de fébrilité à la Bourse de New York où la plupart des analystes anticipaient jusque là une victoire de la candidate démocrate.

« Nous avons vu des changements importants dans les sondages et je pense que ceux qui étaient très confiants sur le fait que cette course était jouée d'avance ont plus de doute », a détaillé Alan Skrainka.

« Les investisseurs essaient de se faire une meilleure idée de l'étendue de cette question », a ajouté Jack Ablin.

Dans ce contexte, les marchés ont fait peu de cas d'indicateurs économiques sans grande surprise avec notamment des dépenses des ménages qui ont solidement augmenté en septembre et une accélération de l'inflation en glissement annuel pour grimper à son plus haut niveau en près de deux ans, selon l'indice PCE.

« Le principal enseignement de ces chiffres est que la tendance des prix PCE laisse toute raison de penser que la Fed est toujours sur le chemin d'une hausse des taux d'ici la fin de l'année », a indiqué Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) se réunit pour deux jours à partir de mardi, mais les marchés ne s'attendent pas un relèvement des taux directeurs si près du scrutin présidentiel du 8 novembre et tablent plutôt sur un resserrement monétaire en décembre.

La prudence des marchés a quelque peu éclipsé lundi une nouvelle salve de fusions et acquisitions qui ont eu des « conséquences limitées à leurs titres » selon Alan Skrainka.

Membre du Dow Jones, le conglomérat industriel General Electric va combiner ses activités pétrolières et gazières avec Baker Hughes (-6,29 % à 55,40 $ US) et a perdu 0,41 % à 29,10 $ US.

Le premier pétrolier canadien Suncor a reculé de 2,52 % à 40,25 $ US sur sa cotation new-yorkaise après l'annonce de la cession de son activité Lubrifiants Petro-Canada à l'américain HollyFrontier qui a avancé de 4,66 % à 24,95 $ US.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a clôturé à 14 787,27 points, en hausse de 1,98 point.

De son côté, le dollar canadien a clôturé à 74,57 cents US, en baisse de 0,15 cent US. Le prix du baril de pétrole pour livraison en décembre a reculé à son plus bas niveau en trois mois, à 46,86 $ US, en baisse de 1,84 $ US.

L'once d'or pour livraison en décembre a cédé 3,70 $ US, à 1273,10 $ US, alors que le prix du gaz naturel a reculé de huit cents, à 3,03 $ US par mètre cube. Le cuivre pour livraison en décembre a clôturé à 2,20 $ US la livre, en hausse d'un cent.

- Avec La Presse canadienne