Wall Street a légèrement baissé vendredi, marquée par une chute des cours pétroliers et les incertitudes persistantes sur la Réserve fédérale (Fed), à l'image de l'ensemble d'une semaine hésitante: le Dow Jones a perdu 0,49% et le Nasdaq 0,10%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 88,68 points à 18 123,80 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 5,12 points à 5244,57 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 8,10 points, soit 0,38%, à 2139,16 points.

Malgré des fluctuations marquées d'un jour à l'autre, «on finit la semaine à peu près là où on l'a commencée, ce qui veut dire deux choses: la volatilité est de retour et les investisseurs restent dans le flou», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities.

La séance de vendredi, que les principaux indices ont pour l'essentiel passée nettement dans le rouge avant de limiter leurs pertes, s'inscrit dans le sillage d'une semaine instable pendant laquelle les indices ont souvent enregistré des fluctuations de plus de 1% dans un sens ou dans l'autre.

«La nervosité règne et c'est la force dominante», a souligné Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. «Un jour, on monte et tout va bien. Le suivant, on baisse et c'est la catastrophe.»

«Cela va continuer jusqu'à ce qu'on obtienne peut-être des éclaircissements de la Fed la semaine prochaine», a-t-il avancé.

La banque centrale américaine dira mercredi si elle décide ou non de resserrer sa politique pour la première fois de l'année et les investisseurs scrutent chaque indicateur américain à l'aune des potentielles intentions de ses responsables.

Vendredi, les chiffres du jour n'ont néanmoins guère semblé concluants entre un rebond de l'inflation en août, certes modeste, et une déception sur le moral des ménages le mois suivant.

Autre facteur d'incertitude, «les cours de l'énergie se replient et redeviennent quelque chose de problématique», a remarqué M. Hogan.

Enfin, sur un plan technique, l'instabilité générale a pu «être accentuée par le fait que ce soit une séance des quatre sorcières», marquée tous les trois mois par l'expiration simultanée de plusieurs types de contrats, ont rappelé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Parmi les valeurs, le secteur de l'énergie a enregistré la moins bonne performance face à la déprime des cours pétroliers: les majors Chevron et ExxonMobil ont respectivement perdu 1,7%  et 1,2%.

Second secteur à la traîne, les banques, déjà agitées cette semaine par un scandale de comptes fictifs chez Wells Fargo (-1,56%) et les incertitudes monétaires, ont subi l'annonce d'une amende de 14 milliards US contre l'allemande Deutsche Bank: Citi a reculé de 1,42% et Morgan Stanley de 1,13%.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 52,98 points pour clôturer à 14 450,69 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,31 cent US à 75,68 cents US.

Le cours du pétrole brut a glissé de 90 cents US à 43,62 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, tandis que le prix du lingot d'or a cédé 7,80 $ US à 1310,20 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté relativement inchangé à 2,16 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne