Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé sans grand changement, mardi, les investisseurs ayant choisi la prudence à la veille de l'annonce de la Réserve fédérale des États-Unis au sujet de sa politique monétaire.

À la Bourse de Toronto, l'indice composé S&P/TSX a avancé de 51,90 points à 14 550 points, soutenu par les titres des sociétés aurifères et minières.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,18 cent US à 75,82 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a effacé 21 cents US à 42,92 $ US le baril, tandis que le cours du lingot d'or a gagné 1,30 $ US à 1320,80 $ US l'once et que celui du cuivre a pris 1 cent US à 2,23 $ US la livre.

Wall Street a fini sans direction: le Dow Jones a cédé 0,10% et le Nasdaq a gagné 0,24%.

Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a perdu 19,31 points à 18 473,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, en a gagné 12,42 à 5110,05 points.

L'indice élargi S&P 500, considéré par beaucoup comme le plus représentatif, est resté pratiquement stable, gagnant juste 0,70 point, soit 0,03% à 2169,18 points.

«Les investisseurs ne bougent pas en attendant de voir ce que la Réserve fédérale a à dire», a déclaré Jack Ablin, chez BMO Private Bank. Le comité de politique monétaire de l'institution a débuté mardi une réunion de deux jours.

Après une succession de records ces deux dernières semaines, «les valorisations des actions ne sont plus aussi attractives qu'elles l'étaient encore récemment, et du coup le marché se laisse guider par la politique monétaire», et la crainte que la Réserve fédérale prépare un resserrement monétaire, a expliqué David Levy, de Republic Wealth Advisors.

«Les investisseurs ne pensent pas qu'elle va relever les taux d'intérêt (mercredi), mais ils seront très, très attentifs au ton qu'elle emploie», a précisé M. Ablin. «Tout se passe comme si le Brexit (ndlr: le vote des Britanniques en faveur d'une sortie de l'Union européenne) n'avait jamais eu lieu , donc peut-être que la Fed doit revenir à sa stratégie d'avant le Brexit, qui était de relever les taux une ou deux fois en 2016», a-t-il ajouté.

Dans ce contexte incertain, «il n'est pas surprenant qu'on assiste à une consolidation» des indices, a dit M. Levy.

Par ailleurs, MM. Levy et Ablin ont estimé que le marché des actions restait très influencé par celui du pétrole, qui a également fini la journée sans tendance mardi.

Parmi les valeurs de l'indice Dow Jones, l'opérateur téléphonique Verizon affichait un reflux de 1,9% après l'annonce d'une division par cinq de son bénéfice net du deuxième trimestre.

Le conglomérat industriel 3M, fabricant des rubans adhésifs scotch, mais aussi présent dans la sécurité et la signalétique, a cédé 1,1%, après la stagnation de ses bénéfices et de son chiffre d'affaire, assortie d'une grande prudence de ses prévisions.

La chaîne de restauration rapide McDonald's a chuté de 4,5% après un plongeon plus fort que prévu de son bénéfice net trimestriel, plombé par des coûts de restructuration et la déception suscitée par le recul de son chiffre d'affaires.

En revanche le constructeur d'engins de chantier Caterpillar, lui aussi membre du Dow Jones, a bondi de 5,2%. Ses résultats se sont maintenus au-dessus des attentes, et bien que les prévisions aient été modérées, les investisseurs saluaient la poursuite des efforts de réduction des coûts.

- Avec La Presse Canadienne