Les marchés boursiers de Toronto et de New York ont clôturé en baisse hier, tirés vers le bas par la chute des prix du pétrole et du cuivre, ainsi que par la publication, aux États-Unis, de certains résultats trimestriels jugés décevants.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 78,01 points à 13 795,99 points, les secteurs des métaux et de l'énergie ayant affiché les plus importantes pertes.

Le cours du pétrole brut a laissé 1,09 $ US à 42,64 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,09 cent US à 78,83 cents US.

Wall Street a fini en baisse, à l'image des grandes Bourses européennes et asiatiques, les investisseurs rechignant à s'engager au début d'une semaine chargée en résultats d'entreprise et en actualité macroéconomique: le Dow Jones a perdu 0,15% et le Nasdaq 0,21%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a reculé de 26,51 points à 17 977,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 10,44 points à 4895,79 points.

Très surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a cédé 3,79 points à 2087,79 points.

«On a un gros calendrier cette semaine, c'est peut-être pour ça que les investisseurs sont timorés», a commenté Jack Ablin, chez BMO Private Bank, en référence notamment à la réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale mardi et mercredi, et à la première estimation du Produit intérieur brut du premier trimestre jeudi.

En outre, «le marché est cher», après avoir frôlé des records la semaine dernière, donc «il faut qu'il y ait une pluie de bonnes nouvelles pour que les investisseurs achètent», a ajouté M. Ablin.

Jusqu'à présent «les résultats (d'entreprises) ont été pour la plupart meilleurs que prévu, mais les attentes avaient été revues en baisse», et à la veille des résultats d'Apple (-0,57%), l'une des plus grandes capitalisations boursières au monde, «on peut comprendre qu'il y ait un peu de nervosité», a déclaré Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.

En attendant, «un peu de prises de bénéfices, ça se comprend» après que Wall Street a frôlé des records la semaine dernière, d'autant qu'entre temps d'autres grandes valeurs technologiques, comme Intel (-0,79%), Microsoft (+0,64%) et Google (+0,61%) ont déçu, a souligné M. Lynch.

Du côté économique, les nouvelles n'étaient pas particulièrement positives lundi, avec un recul des prix du pétrole, et des ventes de maisons neuves aux Etats-Unis qui ont affiché un recul décevant en mars.

Le groupe de presse Gannett, propriétaire notamment de USA Today, a bondi de 6,5% à 16,79 $US après avoir fait une offre sur son concurrent Tribune Publishing, surtout connu pour le Chicago Tribune et le Los Angeles Times. Cette offre non sollicitée à 815 millions US  représente une prime de 63% sur le cours de clôture de vendredi, et lundi Tribune Publishing s'est envolé de 52,9% à 11,50 $US.

AFP-PC