Wall Street a fini en petite hausse hier dans un marché restant très prudent à l'approche d'une réunion de la Réserve fédérale: le Dow Jones a pris 0,09% et le Nasdaq 0,04%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a gagné 15,82 points à 17 229,13 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,81 point à 4750,28 points.

Très suivi par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 a en revanche cédé 2,55 points, soit 0,13%, à 2019,64 points.

En l'absence d'actualité, la Bourse de New York, d'abord pessimiste, a fini par suivre la tendance des principales Bourses européennes, dans un marché peu actif.

«Le sentiment des investisseurs est neutre» en ce moment, après une remontée de quelque 11% de l'indice S&P depuis son point le plus bas de l'année atteint février, a souligné Charlie Bilello, chez Pension Partners.

«Les investisseurs sont prudents avant la réunion de deux jours de la Réserve fédérale», mardi et mercredi, soulignaient de leur côté les analystes de Wells Fargo.

Les investisseurs n'attendent guère de nouvelle mesure du Comité de politique monétaire, hier mais ils suivront de près la conférence de presse de la présidente de la Fed, Janet Yellen, à l'affût de tout nouvel indice sur les intentions des responsables de la politique monétaire quant à une éventuelle prochaine nouvelle hausse des taux d'intérêt.

Même si plusieurs analystes estiment qu'après quatre semaines de hausse, les valorisations sont un peu élevées, le marché tient à minimiser les prises de risques avant ces éclaircissements, et à la veille d'indicateurs très suivis.

«Si les chiffres (sur les ventes de détail) sont corrects demain (mardi) alors je pense que les attentes d'une hausse des taux d'intérêt (dans les mois à venir) seraient renforcées, et je crois que ce serait une bonne chose», a dit M. Bilello.

«Avec un taux directeur à 0,25% la politique monétaire est extrêmement accommodante, et même à 0,50% cela serait très accommodant avec une inflation à 2%, donc il s'agit juste d'être à l'aise» avec la santé de l'économie, a ajouté M. Bilello.

Le secteur de l'énergie, pénalisé par le net recul des cours du pétrole, a été l'un des moins performants hier avec un recul global de 0,62 %.

En revanche, des opérations de fusion acquisition ont porté plusieurs valeurs: la chaîne d'hôtels Starwood a bondi de 7,82%, après des informations de presse selon lesquelles l'assureur chinois Anbang aurait fait une offre d'acquisition concurrente d'une proposition avancée par Marriott (+2,96%).

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tandis que le cours du pétrole brut retraitait après que l'Iran eut laissé entendre qu'elle augmenterait sa production pétrolière.

L'indice composé S&P/TSX a cédé 44,46 points pour terminer la séance à 13 477,54 points, le parquet n'ayant pas réussi à conserver l'élan qui l'animait la semaine dernière.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,21 cent US à 75,37 cents US, en attendant la prochaine décision de la Réserve fédérale des États-Unis sur ses taux d'intérêt, prévue mercredi. La banque centrale américaine a haussé son taux directeur en décembre pour la première fois en près d'une décennie.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du baril de pétrole brut a reculé de 1,32 $ US à 37,18 $ US, après que le ministre du Pétrole de l'Iran eut rejeté l'idée de plafonner la production, indiquant que le pays allait plutôt l'augmenter jusqu'à ce qu'elle s'approche des niveaux de quatre millions de barils par jour, qui précèdent les sanctions.

Le prix du lingot d'or a reculé de 14,30 $ US à 1245,10 $ US l'once à New York, tandis que celui du cuivre est resté essentiellement inchangé à 2,24 $ US la livre.

- Avec PC