Le titre d'Amaya s'est fait malmener en Bourse lundi, première journée de transactions depuis la parution samedi d'un article du Globe and Mail portant sur l'enquête des autorités boursières concernant de possibles transactions d'initiés.

Le prix de l'action d'Amaya avait doublé dans les semaines précédant l'annonce du rachat de PokerStars le 12 juin 2014 pour 4,9 milliards US.

Amaya a ouvert en forte baisse, perdant jusqu'à 8 % de sa valeur avant de se ressaisir après 11 heures. Au net, le titre a cédé 1,73 $ pour terminer la journée à 30,55 $, en recul de 5,33 %. Près de 900 000 actions ont changé de mains pendant la séance, un volume supérieur à la moyenne journalière des trois derniers mois, à 650 000 actions.

L'article du Globe met notamment en évidence le passé trouble de Josh Baazov, frère aîné du PDG d'Amaya David Baazov, comme homme d'affaires. Le texte décrit aussi le rôle que Josh Baazov aurait joué au sein d'Amaya dans le passé.

Amaya a nié que Josh Baazov ait travaillé pour elle et qu'il ait été actionnaire dans le passé.

L'article indique aussi que 300 investisseurs auraient acheté et vendu des actions d'Amaya de façon inhabituelle dans les jours qui ont précédé l'annonce de la transaction multimilliardaire, selon un rapport du logiciel de surveillance des transactions boursières de FINRA, organisme d'autorégulation de l'industrie financière. Du nombre, trois sont des amis ou des associés du PDG David Baazov.

Celui-ci exploitait la société Vortek, avant Amaya, rapporte le quotidien. En 2006, Vortek, qui importait des disques audio vierges, a été condamné à payer 900 000 $ en pénalités pour violation du droit d'auteur. Vortek aurait omis de payer 1,7 million en redevances sur les disques audio. La société a déclaré faillite deux mois après le jugement et son liquidateur n'avait pas assez d'argent pour s'acquitter des redevances et de la pénalité.