Wall Street est restée lundi sur sa tendance haussière de vendredi, faisant preuve d'un optimisme prudent à quelques jours des chiffres sur l'emploi d'avril: le Dow Jones a pris 0,26 % et le Nasdaq 0,23 %.

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Les marchés à la clôture:



TSX   15 367,47 / +27,70 (0,18 %)

Dow Jones   18 070,40 / +46,34 (0,26 %)

S&P 500   2114,49 / +6,20 (0,29 %)

NASDAQ   5016,93 / +11,54 (0,23 %)

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Selon Bill Lynch, chez Hinsdale Associates, «il y a de l'optimisme sur les chiffres de l'emploi de vendredi, qu'on attend bons», signalant le redémarrage de la croissance après un premier trimestre presque au point mort.

Le département du Travail doit livrer en fin de semaine son estimation du nombre de créations d'emploi en avril et du taux de chômage.

«On s'attend à voir l'économie rebondir», a expliqué M. Lynch, sans exclure cependant que les investisseurs soient de plus en plus nerveux à l'approche de vendredi. Il se souvenait notamment de la situation de début avril, quand les investisseurs avaient découvert que l'économie avait créé deux fois moins d'emplois que prévu, prenant le marché à contre-pied.

M. Lynch a également cité comme facteur encourageant une déclaration de l'investisseur Leon Cooperman, PDG du fonds Omega Advisors, qui a affirmé lundi sur la chaîne de télévision CNBC que les marchés obligataires étaient surévalués alors que les marchés actions étaient plus proches de leur valeur réelle, à environ 16 fois et demie les bénéfices en moyenne.

Les investisseurs n'ont pas eu beaucoup d'indices à se mettre sous la dent lundi, mais la statistique du jour, sur les commandes industrielles de mars aux États-Unis, était positive. Elles ont gagné 2,1 % par rapport à février pour atteindre 476,5 milliards de dollars, marquant un premier rebond après sept mois consécutifs de baisse, conformément aux attentes des analystes.

Le marché a également pu prêter attention aux indicateurs sur l'activité manufacturière en Chine et en Europe pour avril, révisés en baisse pour le premier et en hausse pour le second.

«Le mauvais indice PMI de la Chine est salué parce qu'on présume qu'il encouragera plus de relance monétaire. L'indice PMI encourageant en zone euro est salué parce qu'on présume qu'il signifie que la politique de relance de la Banque centrale européenne marche», a expliqué Patrick O'Hare, chez Briefing.com.

«La plus grande inquiétude porte sur un éventuel ralentissement du commerce mondial», a renchéri Art Hogan, chez Wunderlich Securities. Du coup, les Américains se réjouissent de «peut-être trouver une aide pour renforcer l'économie mondiale bientôt plutôt que plus tard», a-t-il dit, d'autant que «toute amélioration devrait se répercuter sur les États-Unis».