Wall Street a fortement monté jeudi, se basant sur un accès de faiblesse du dollar et des éléments rassurants sur le secteur bancaire pour effacer sa baisse des précédentes séances.

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Les marchés à la clôture :

  • TSX 14 770,72 / 31,52 (0,21%)

  • Dow Jones 17 895,22 / 259,83 (1,47%)

  • S&P 500 2 065,94 / 25,70 (1,26%)

  • NASDAQ 4 893,29 / 43,35 (0,89%)



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L'indice élargi S&P 500, sur lequel préfèrent se baser de nombreux investisseurs, a gagné 1,26%, soit 25,71 points, à 2.065,95 points.

La Bourse s'est élancée sur «un repli du dollar, après sa flambée des derniers jours, et une chute plus forte que prévu des inscriptions au chômage» la semaine dernière aux États-Unis, ont commenté les analystes de Charles Schwab.

Encouragé par de bons chiffres sur l'emploi américain en fin de semaine dernière, le renforcement du dollar, qui vient d'atteindre ses plus hauts niveaux en plus de douze ans face à l'euro, a largement contribué à éloigner la Bourse des records franchis début mars.

Jeudi, le billet vert a interrompu cette envolée et ainsi redonné de l'allant aux indices boursiers, mais plusieurs observateurs jugeaient que l'ampleur du rebond de Wall Street était plus représentative de la sensibilité des investisseurs que d'une vraie tendance de fond.

«Ce n'est pas une nouvelle extraordinaire de voir le dollar perdre quelques plumes, et sa force reste un gros poids pour les exportateurs américains et le marché en général», a jugé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Donc... profitons de ce rebond tant qu'il est temps, peut-être qu'il durera un peu demain, mais je ne pense pas que l'on retrouve prochainement des niveaux historiques», a-t-il prévenu.

Les investisseurs n'ont pas semblé affectés par le principal indicateur américain de la journée, une baisse inattendue des ventes de détail en février, qui a pu «d'une certaine manière alléger les craintes d'une hausse prochaine des taux (américains)», actuellement maintenus proches de zéro par la Réserve fédérale (Fed), selon les experts de Charles Schwab.

Enfin, le marché a salué les résultats des tests de résistance des banques américaines, publiés la veille au soir par la Fed, car «beaucoup de gens se réjouissent de les voir s'achever» plutôt favorablement, a rapporté Mace Blicksilver.

Intel chute 

Ainsi, American Express (+2,66% à 81,56 dollars), Goldman Sachs (+3,13% à 189,95 dollars), JPMorgan (+1,88% à 61,37 dollars), Citigroup (+3,34% à 54,08 dollars) et surtout Morgan Stanley (+6,12% à 37,09 dollars), qui ont toutes réussi les tests, étaient saluées.

En revanche, Bank Of America, qui n'a obtenu qu'une approbation «sous conditions», a reculé de 0,12% à 16,09 dollars.

Parmi les autres valeurs, le fabricant de puces informatiques Intel a chuté de 4,73% à 30,80 dollars, après avoir abaissé ses prévisions trimestrielles, mais «il est assez parlant que le marché soit capable d'ignorer cette annonce», et que le Dow Jones, dont fait partie ce titre, n'en semble pas affecté, a souligné Michael James, de Wedbush Securities.

Le service de stockage de fichiers Box, dont l'entrée en Bourse en janvier avait été un grand succès, s'est écroulé de 11,35% à 18,20 dollars, après avoir fait part d'une perte nette trimestrielle de plus de 45 millions de dollars.

Le géant des médias Disney a bondi de 4,16% à 107,17 dollars, après avoir annoncé qu'il était en train de développer une suite de «La reine des neiges», le film qui lui a rapporté le plus d'argent de son histoire.

Le marché obligataire s'inclinait après avoir monté pendant une partie de la séance. Vers 16 h 30, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,114%, contre 2,107% mercredi soir, et celui à 30 ans à 2,697% contre 2,681% précédemment.