Wall Street a achevé vendredi la semaine et le mois sur un repli, après quelques chiffres médiocres sur l'économie américaine, mais restait proche de ses niveaux historiques.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 234,34 / -6,82 (-0,04%)

Dow Jones 18 132,70 / -81,72 (-0,45%)

S&P 500 2 104,50 / -6,24 (-0,30%)

NASDAQ 4 963,53 / -24,36 (-0,49%)

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«C'est la conclusion tranquille d'une semaine tranquille», a résumé Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les indices, stables pendant la majeure partie de la séance, semblent finalement avoir «réagi à quelques contrariétés sur l'économie américaine», a-t-il ajouté.

Le produit intérieur brut (PIB) américain du dernier trimestre a notamment été révisé en baisse, dans le sillage de la conjoncture mondiale, même si la croissance des États-Unis, évaluée à 2,2% par Washington, reste un peu au-dessus des attentes des analystes.

«Les bonnes surprises semblent désormais venir d'Europe, même si la situation d'ensemble y est nettement moins favorable qu'aux États-Unis», a jugé Jack Ablin.

Autre chiffre décevant, l'activité de la région de Chicago, généralement jugée comme un bon indicateur de l'ensemble de l'économie américaine, a enregistré ce mois-ci une chute inattendue.

Toutefois, le marché a relativisé cette déception, «car elle semble liée aux très basses températures récemment enregistrées aux États-Unis et non à des éléments structurels», a expliqué Chris Low, de FTN Financial.

Les indices ont accentué leur déclin après des propos de Stanley Fischer, numéro deux de la Réserve fédérale (Fed), qui a prévenu qu'il allait être «temps» de relever les taux d'intérêt aux États-Unis, actuellement proches de zéro, et de commencer ainsi à limiter le soutien de la banque centrale à l'économie.

Dans l'ensemble, la Bourse a cependant enregistré un très bon mois de février, au cours duquel le Dow Jones a gagné 5,64%, soit sa plus forte hausse mensuelle depuis janvier 2013, et a enregistré un record de clôture mercredi à 18.224,57 points.

«Et maintenant ?», s'est demandé Patrick O'Hare, de Briefing.com. «La situation grecque s'est apaisée, la Russie et l'Ukraine essaient de respecter un cessez-le-feu, la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a actualisé les perspectives sur sa politique monétaire et la saison des résultats trimestriels d'entreprises est, dans les faits, finie.»

«À l'entame de mars, le marché pourrait bien être coincé à ces niveaux, dans l'attente du prochain catalyseur», a-t-il estimé.

Apple plombe le Nasdaq 

Dans le détail des valeurs, le groupe de boutiques de vêtements Gap a pris 3,05% à 41,60 dollars après avoir annoncé d'une hausse de 10% de ses bénéfices trimestriels, deux fois plus importante sans tenir compte de la force du dollar.

Le secteur de la distribution était cependant affecté par une chute de 6,80% à 8,50 dollars de la chaîne de magasins J.C. Penney, qui a fait état d'un bénéfice presque nul au dernier trimestre et publié des prévisions jugées décevantes.

Le groupe informatique Apple, locomotive du Nasdaq, a reculé de 1,50% à 128,46 dollars après une plainte aux États-Unis du suédois Ericsson pour violation de brevets.

Weight Watchers, spécialiste de la perte de poids, a perdu 35,48% à 11,33 dollars, après une perte nette de 16,1 millions de dollars au dernier trimestre, qu'il a expliquée par une baisse des abonnés à son programme.

Le libraire Barnes & Noble, qui a renoncé à se séparer de sa division numérique Nook et annoncé à la place jeudi la scission de ses librairies universitaires, a cédé 3,94% à 24,90 dollars.

Monster Beverage, spécialiste des boissons énergisantes, a bondi de 13,13% à 141,12 dollars, après avoir fait part de  bénéfices et de ventes trimestrielles en hausse, dont un chiffre d'affaires de près de 700 millions de dollars, et jugés supérieurs aux attentes.

Le marché obligataire était en hausse. Vers 16 h 30, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,991 % contre 2,033% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,595% contre 2,629% précédemment.