Wall Street a terminé en hausse mercredi à la veille de la traditionnelle fête de Thanksgiving, entraînant le Dow Jones et le S&P 500 à de nouveaux sommets malgré des indicateurs américains sans éclat et des inquiétudes sur le secteur pétrolier.

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Les marchés à la clôture :



TSX 15 038,41 / -35,24 (-0,23%)

Dow Jones 17 827,75 / 12,81 (0,07%)

S&P 500 2 072,83 / 5,80 (0,28%)

NASDAQ 4 787,32 / 29,07 (0,61%)

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Les échanges sont restés limités, de nombreux courtiers ayant déjà déserté les salles de marché à l'occasion de Thanksgiving, jour férié aux États unis jeudi suivi d'une séance écourtée vendredi.

L'agenda économique était en revanche bien rempli, les organismes délivrant les statistiques concentrant leur diffusion ce mercredi avant le week-end prolongé.

Et si les données étaient dans l'ensemble décevantes, «rien n'était suffisamment marquant pour altérer l'idée que l'économie américaine reste en ce moment la plus solide dans le monde et que le marché américain des actions reste le plus attractif», a souligné Michael James de Wedbush Securities.

Les commandes de biens durables aux États-Unis ont d'une part augmenté de façon inattendue en octobre (+0,4%) même si, hors secteur des transports, elles reculent de 0,9%.

Côté emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté plus que prévu au cours de la semaine close le 22 novembre.

Les dépenses et revenus des ménages américains ont légèrement progressé en octobre, mais à un rythme plus faible qu'attendu.

Les promesses de ventes de logements ont sur la même période connu une baisse surprise (-1,1% par rapport à septembre), et la progression des ventes de maisons neuves a déçu (+0,7%).

Le moral des ménages américains calculé par un indice de l'université du Michigan s'est affiché en hausse un peu plus modeste que prévu en novembre et l'activité économique de la région de Chicago a reculé plus nettement qu'attendu sur la même période.

Réunion cruciale sur l'or noir 

Les investisseurs ont aussi, selon Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services, porté leur attention sur le secteur pétrolier avant une rencontre importante jeudi à Vienne de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur fond de chute des prix de l'or noir.

Le groupe d'équipements pétroliers Seadrill (-22,79% à 15,99 dollars) «a annoncé une suspension de ses dividendes en raison de la détérioration des conditions du marché», a relevé Gregori Volokhine. «C'est un peu inquiétant car le boom du pétrole et gaz de schiste aux États-Unis n'a pas profité seulement au secteur pétrolier, c'est aussi un des moteurs de la croissance américaine».

Dans cet environnement, les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil, toutes deux membres du Dow Jones, ont perdu respectivement 0,90% à 115,11 dollars et 0,32% à 94,48 dollars.

D'autres compagnies de services pétroliers ont aussi été affectées: Transocean a chuté de 8,06% à 23,27 dollars, Schlumberger de 2,51% à 92,81 dollars et Halliburton de 1,91% à 47,34 dollars.

La société informatique Hewlett-Packard a en revanche grimpé de 4,07% à 39,16 dollars après avoir pourtant fait part d'une baisse de 2% de son bénéfice net annuel et de ventes en berne dans toutes ses activités à l'exception des PC.

Le constructeur d'engins agricoles Deere a reculé pour sa part de 0,91% à 86,99 dollars. Le groupe a dépassé les attentes au quatrième trimestre mais a publié des prévisions décevantes pour 2015.

La compagnie aérienne American Airlines a progressé de 1,86% à 44,97 dollars. L'agence de notation financière Standard and Poor's a relevé mercredi d'un cran la note de l'entreprise, saluant l'amélioration de ses résultats et de ses liquidités après son mariage avec USAirways.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,234%, contre 2,260% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,940%, contre 2,966% la veille.