Wall Street a terminé en ordre dispersé jeudi, manquant de conviction face à un regain de tensions géopolitiques et d'interrogations sur la politique monétaire américaine: le Dow Jones a perdu 0,12% tandis que le Nasdaq a gagné 0,12%.

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Les marchés à la fermeture:

TSX 15 534,32 / +62,43 (+0,40%)

Dow Jones 17 049,00 / -19,71 (-0,12%)

S&P 500 1997,45 / +1,76 (+0,09%)

NASDAQ 4591,81 / +5,28 (+0,12%)

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Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 19,71 points, à 17 049,00 points, et le Nasdaq a avancé de 5,28 points, à 4591,81 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,09%, soit 1,76 point, à 1997,45 points.

Le discours du président américain Barack Obama, qui s'est dit prêt à frapper l'État islamique (EI) en Syrie et à étendre les raids en Irak, et l'annonce de nouvelles sanctions par les Occidentaux contre la Russie pour son rôle dans le conflit ukrainien, ont «remis en avant les craintes liées à la géopolitique», ont souligné les analystes de Wells Fargo.

«Un rapport montrant un ralentissement de l'inflation en Chine», signe peu encourageant pour la deuxième puissance économique mondiale, et «les craintes persistantes sur un possible vote en faveur de l'indépendance de l'Écosse, qui a déteint sur la Catalogne» ont aussi incité les investisseurs à rester sur la défensive, a relevé Patrick O'Hare de Briefing.com.

De façon générale, mis à part les mouvements liés à Apple qui a dévoilé mardi une fournée de nouveaux produits, le marché «est dans une tendance molle depuis le début de la semaine», a souligné Michael James de Wedbush Securities.

«On reste coincé autour du seuil des 2000 points pour le S&P 500, les investisseurs attendent de voir d'où peut venir le prochain élément, qu'il soit géopolitique, économique ou monétaire, qui fera vraiment bouger les indices», a-t-il ajouté. «Les volumes d'échanges sont limités, la volatilité est assez importante, les courtiers sont sur une position défensive, absolument pas dans une logique proactive.»

Les courtiers continuent par ailleurs de spéculer sur le moment où la Réserve fédérale commencera à relever ses taux d'intérêt et sur les conséquences que ce resserrement des conditions de crédit pourra avoir sur le marché et les entreprises.

Ils espèrent avoir quelques éléments de réponse à l'issue de la réunion, la semaine prochaine, du comité de politique monétaire de la Fed.

Beyoncé et Guetta sur Pandora

Du côté des entreprises, l'équipementier en télécommunications JDS Uniphase, qui a annoncé mercredi soir son intention de se scinder en deux sociétés indépendantes dans l'espoir de relancer un cours de bourse languissant, a pour l'instant réussi son pari: l'action a grimpé de 10,33% à 13,36 dollars.

La radio sur internet Pandora Media est, elle, montée de 3,22% à 26,94 dollars après l'annonce d'un accord sur la diffusion aux États-Unis des titres de BMG, la maison de disque de Beyoncé, David Bowie, David Guetta, Frank Sinatra, Rihanna et les Beach Boys.

Le spécialiste des vêtements pour yoga Lululemon, qui a diffusé des résultats supérieurs aux attentes, a pour sa part bondi de 13,91% à 43,73 dollars.

L'enseigne de produits électroniques RadioShack, en difficulté depuis plusieurs années, s'est appréciée de 9,56% à 1,02 dollar. Le groupe, tout en évoquant la possibilité de déposer le bilan, est à la recherche active de capital supplémentaire pour tenter de relancer ses activités.

Le groupe chimique Eastman Chemical a cédé 1,06% à 82,34 dollars après l'annonce du rachat de son concurrent belge Taminco pour environ 2,8 milliards de dollars, dont 1 milliard de dollars de reprise de dette.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Signe d'une demande accrue, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,531%, contre 2,534% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,254%, contre 3,269% à la précédente clôture.