Wall Street a retrouvé un peu d'entrain mercredi, emmenant l'indice S&P 500 à un nouveau sommet dans le sillage d'indicateurs pourtant mitigés sur l'état de l'économie américaine et à la veille d'une réunion décisive de la Banque centrale européenne.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse elle aussi. Le dollar canadien s'est déprécié de 0,24 cent US à 91,42 cents US après que la Banque du Canada eut annoncé qu'elle laissait son taux d'intérêt directeur inchangé à 1%, ce qui était largement attendu.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 796,79 / 62,10 (0,42%)

Dow Jones 16 737,53 / 15,19 (0,09%)

S&P 500 1 927,88 / 3,64 (0,19%)

NASDAQ 4 251,64 / 17,56 (0,41%)

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En première partie de séance, les indices ont évolué en au gré des indicateurs du jour.

Après l'annonce d'une baisse plus importante que prévu des créations d'emplois dans le privé aux États-Unis en mai, selon la société de services informatiques aux entreprises ADP, et d'une forte poussée du déficit commercial du pays en avril, le marché a principalement évolué dans le rouge.

Mais la publication en cours de séance d'une hausse plus forte que prévu de l'activité dans les services aux États-Unis en mai, selon l'indice des directeurs d'achats publié par l'association professionnelle ISM, a apporté du baume au coeur des investisseurs.

Ce signal d'optimisme a été conforté par la diffusion du Livre beige de la banque centrale américaine (Fed), qui montre que les douze régions des États-Unis couvertes par l'institution ont enregistré une expansion de leur activité économique au cours des six semaines précédant le 23 mai.

Mais dans leur ensemble, les investisseurs «ont surtout retenu leur souffle» avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, a remarqué Jack Ablin de BMO Private Bank. «Ils espèrent que (son président Mario) Draghi offrira des actions fortes, et pas seulement de belles paroles».

L'anticipation de nouvelles mesures de l'institut monétaire, destinées à renforcer la reprise économique, a déjà été largement intégrée par le marché. Mais si la BCE déçoit fortement, «cela pourrait avoir des implications très importantes sur la direction du marché», a avancé M. Ablin.

Sur le front des valeurs, Apple a nettement participé à l'avancée de l'indice Nasdaq: au troisième jour de sa conférence annuelle pour les développeurs d'applications, son action a grimpé de 1,14% à 644,82 dollars.

Dans le secteur de l'assurance, Protective Life a bondi de 18,12% à 69,36 dollars dans la foulée de l'annonce de son rachat, pour 5,7 milliards de dollars, par le géant japonais Dai-ichi Life.

United Health a gagné 0,79% à 80,51 dollars après avoir indiqué qu'il augmentait son dividende trimestriel de 34%.

Le numéro un mondial de la distribution Wal-Mart a de son côté augmenté de 0,55% à 77,13 dollars. Sa filiale Sam's Club a décidé d'adopter le paiement par carte à puce, une technique qui ne s'est jamais imposée aux États-Unis jusqu'ici.

Côté banques, Citigroup a lâché 0,64% à 47,88 dollars. Une Cour d'appel américaine a validé mercredi un accord à l'amiable de 285 millions de dollars conclu entre l'établissement et le gendarme des marchés financiers, la SEC, pour solder un litige sur les «subprimes», des produits financiers complexes liés à des prêts hypothécaires.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,606% contre 2,593% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,444% contre 3,435% la veille.