Wall Street a terminé dans le rouge mercredi, minée par des indicateurs américains sans éclat ne parvenant pas à enthousiasmer les investisseurs avant le très attendu rapport mensuel sur l'emploi vendredi.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse pour sa part, les investisseurs se réjouissant de la publication de données faisant état d'une amélioration du secteur des services aux États-Unis, ignorant du même coup d'autres chiffres témoignant d'une faiblesse inattendue de la création d'emplois dans le secteur privé américain.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,01 cent US à 90,25 cents US.

---------------

Les marchés à la clôture :



TSX 55,21 (0,41%) à 13 559,69

Dow Jones -5,01 (-0,03%) à 15 440,23

S&P 500 -3,56 (-0,20%) à 1 751,64

NASDAQ -19,97 (-0,50%) à 4 011,55

-----------------

«L'économie est de façon générale en train de se redresser mais on veut des statistiques qui le confirment», «plus de preuves que l'économie peut s'en tirer» sans le soutien de la banque centrale américaine, a souligné William Lynch de Hinsdale Associates.

Or les données du jour se sont révélées plutôt contrastées.

La progression plus forte que prévu de l'activité dans les services aux États-Unis en janvier a certes apporté un peu de réconfort.

Mais selon la société de services informatiques aux entreprises ADP, les créations d'emploi dans le secteur privé ont reculé légèrement plus que prévu aux États-Unis en janvier.

Les investisseurs, qui espèrent une embellie sur ce front, attendent désormais avec fébrilité avant la diffusion vendredi du rapport mensuel officiel sur l'emploi.

«La réaction du marché à ces chiffres sera sans doute particulièrement marquée. En attendant, les investisseurs manquent de conviction», a remarqué Michael James de Wedbush Securities. «Tout ce qui pourra se passer d'ici la publication du rapport sera rapidement laissé aux oubliettes».

Pour Jack Ablin de BMO Private Bank, la nouvelle vague de froid et de neige qui s'est abattue mercredi sur le nord-est des États-Unis a aussi alimenté la morosité ambiante. «Il est difficile de savoir ce que sera son impact économique mais il est certain que cela provoque des fermetures, des perturbations».

Côté valeurs, le groupe de cosmétiques américain Estée Lauder a chuté de 5,54% à 65,36 dollars après avoir fait part de prévisions décevantes.

Le groupe pharmaceutique Merck (+0,04% à 53,53 dollars) a pour sa part réalisé une performance quasi conforme aux attentes l'an dernier. Le marché avait salué en début de séance l'annonce de partenariats avec trois rivaux américains (Pfizer -1,70% à 30,65 dollars, Amgen -0,61% à 115,07 dollars et Incyte -1,06% à 62,26 dollars) pour le développement d'un traitement prometteur contre le cancer.

Le groupe de médias Time Warner, qui semble bien résister à l'essor de la vidéo à la demande sur internet au vu du bond de son bénéfice annuel, a gagné 1,11% à 63,09 dollars.

CVS, l'une des principales chaînes de pharmacies américaines, a perdu 1,01% à 65,44 dollars après avoir annoncé qu'elle ne vendrait plus de tabac, invoquant la logique et la santé publique.

Le groupe diversifié 3M qui a autorisé le lancement d'un programme de rachat d'actions allant jusqu'à 12 milliards de dollars, s'est apprécié de 0,51% à 127,36 dollars.

Google, qui devrait éviter des sanctions financières de plusieurs milliards d'euros grâce à ses propositions pour remédier aux entraves à la concurrence dont il est accusé en Europe, s'est adjugé 0,44% à 1143,20 dollars.

Après la clôture étaient diffusés les résultats de Disney (+1,00% à 71,76 dollars) et la première publication trimestrielle de Twitter (-0,53% à 65,97 dollars) depuis son entrée en Bourse.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,667% contre 2,624% mardi soir et celui à 30 ans à 3,653% contre 3,593% à la précédente clôture.