Wall Street a fait preuve d'une certaine fébrilité vendredi dans le sillage de résultats et d'indicateurs en demi-teinte. Une croissance du secteur aurifère a par ailleurs aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse, lui permettant d'atteindre son meilleur niveau depuis avril 2011.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,42 cent US à 91,11 cents US.

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Les marchés à la clôture:



TSX 13 888,21 / 56,63 (0,41%)

Dow Jones 16 458,56 / 41,55 (0,25%)

S&P 500 1 838,70 / -7,19 (-0,39%)

NASDAQ 4 197,58 / -21,11 (-0,50%)

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À l'orée d'un week-end prolongé, lundi étant férié aux États-Unis, plusieurs facteurs ont troublé les investisseurs, à commencer par les chiffres contrastés de plusieurs grands noms de la cote.

Le groupe de cartes de crédit American Express a ainsi grimpé de plus de 3% dans le sillage de commentaires optimistes de la direction.

Son concurrent Visa a bondi de 4,69% à 232,18 dollars.

D'autres valeurs du Dow Jones, l'indice vedette de la place new-yorkaise, n'ont pas eu la même réussite.

Baromètre de l'industrie américaine, le conglomérat General Electric n'a par exemple pas réussi à convaincre les courtiers malgré des bénéfices pour le quatrième trimestre et l'ensemble de l'année 2013 conformes aux attentes. Il a perdu 2,28% à 26,68 dollars.

Quant à Intel, son bénéfice net en 2013 a de nouveau pâti de la crise du PC. Le groupe, qui compte du coup réduire ses effectifs d'environ 5% cette année, a enregistré la plus forte baisse du Dow Jones (-2,60% à 25,85 dollars).

Les indicateurs américains du jour n'étaient pas beaucoup plus reluisants.

Les mises en chantier de logements aux États-Unis ont certes reculé moins que prévu en décembre et atteint pour l'ensemble de l'année 2013 un sommet depuis 2007. Mais le nombre de permis de construire accordés par les autorités, indicateur de la construction à venir, a reculé de 3% en décembre.

La production industrielle a progressé conformément aux attentes en décembre.

Mais le moral des ménages américains a reculé en janvier, selon un indice de l'Université du Michigan.

Les investisseurs sont aussi «troublés» par «le comportement de certaines actions du secteur de la distribution», a souligné Michael Gayed de Pension Partners. La chaîne de magasins d'électronique Best Buy, qui avait déjà plongé de près de 30% jeudi après des ventes de Noël décevantes, a ainsi accentué sa chute en perdant près de 9%.

Par ailleurs, plusieurs contrats arrivaient à expiration ce vendredi et cela a contribué, selon Peter Cardillo de Rockwell Global Capital, «à la forte volatilité du marché».

Parmi les autres résultats du jour figuraient ceux de la banque d'affaires Morgan Stanley, qui est parvenue à tirer son épingle du jeu (+4,37% à 33,40 dollars) avec une forte progression de son chiffre d'affaires et se bénéfices en 2013.

Le groupe de messagerie UPS a de son côté perdu 0,58% à 99,91 dollars après avoir prévenu que ses résultats pour le quatrième trimestre et l'année seraient inférieurs aux attentes.

Le géant de l'informatique Google a cédé 0,49% à 1.150,53 dollars. Il a annoncé qu'il était en train de mettre au point des lentilles de contact susceptibles d'aider les personnes diabétiques à gérer leur taux de sucre.

Twitter a grimpé de 2,69% à 62,20 dollars après une recommandation positive des analystes du cabinet Stifel.

Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,827% contre 2,843% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,757% contre 3,773% à la précédente clôture.