Le pétrole a légèrement rebondi en fin de séance lundi à New York, évoluant tout de même à des plus bas en quatre mois dans un marché maintenu sous la pression d'une offre très abondante, surtout aux États-Unis.

Le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en décembre a repris 4 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour clôturer à 94,62 dollars.

Le prix a évolué sans grandes variations autour de l'équilibre, en l'absence de nouvelles informations pouvant orienter les investisseurs.

«Le (prix du) brut est quasi inchangé alors que la recherche de bonnes affaires compense le prolongement du mouvement de ventes», note Timothy Evans, de la banque Citi.

Le pétrole avait clôturé en baisse lors des quatre séances précédentes. Le baril avait notamment chuté vendredi, passant sous la barre des 95 dollars pour la première fois depuis juin, du fait de la montée continue des réserves de brut aux États-Unis et d'un renforcement du dollar.

Mais lundi l'euro parvenait a reprendre quelques couleurs.

En revanche, les stocks restaient élevés aux États-Unis, puisqu'au cours des six semaines passées, les réserves de brut ont grimpé d'environ 28 millions de barils, une augmentation jugée de mauvais augure pour la demande de pétrole dans le pays, premier consommateur d'or noir au monde.

«L'idée que l'offre va rester vaste, en tout cas suffisante pour satisfaire la demande» pèse sur l'esprit des investisseurs, estime Bart Melek, de TD Securities.

En effet, la production américaine profite du boom du pétrole de schiste, qui «oriente le marché mondial du pétrole» actuellement, selon Phil Flynn, de Price Futures Group.

Par ailleurs, les perspectives sur la demande restent assombries par «les craintes d'un ralentissement économique aux États-Unis, notamment dû à la paralysie de l'État en octobre», estime Bart Melek.