Contrairement à la Bourse de Toronto, Wall Street a fini sur une note positive mardi pour la deuxième séance consécutive, les investisseurs voyant dans l'espoir d'une solution diplomatique en Syrie l'occasion de se détacher des valeurs refuges

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 824,48 / -30,16 (-0,23%)

Dow Jones 15 191,06 / +127,94 (0,85%)

S&P 500 1 683,99 / +12,28 (0,73%)

NASDAQ 3 729,02 / +22,84 (0,62%)

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«Les inquiétudes sur la Syrie déclinent progressivement, ce qui soutient les actions», ont noté les analystes du cabinet Charles Schwab.

Le président américain Barack Obama devait s'exprimer dans la soirée sur sa volonté d'intervenir en Syrie pour punir le régime de Bachar Al-Assad pour son usage présumé d'armes chimiques, mais la situation a pris une nouvelle tournure depuis que la Syrie a dit accepter de placer son arsenal d'armes chimiques sous contrôle international.

«Les actions sont remontées, les taux obligataires aussi, le pétrole et l'or sont redescendus: cela montre que les investisseurs ne recherchent plus des valeurs refuges mais remettent un peu de risque dans leur porte-feuille», a observé Gregori Volokhine, président de Meeschaert New York.

Sur fond de retour sur la voie diplomatique dans la résolution du conflit en Syrie, les investisseurs ont réagi avec enthousiasme à de bonnes nouvelles venues de Chine.

«Les marchés sont rassurés sur la vigueur de la croissance mondiale quand une économie comme la Chine publie de bons résultats sur ses exportations ou sa production industrielle», a poursuivi M. Volokhine, ajoutant que la production industrielle chinoise était étroitement liée à l'activité des entreprises américaines.

Parmi quelques bons indicateurs, la Chine a en effet enregistré une hausse de la production industrielle en août de 10,4% sur un an, contre 9,7% en juillet, une performance plus robuste qu'attendu par les analystes.

Ces deux régions du monde ont complètement focalisé l'attention sur les marchés financiers mardi, dopant également les places asiatiques et européennes, et occultant un temps les questionnements sur l'avenir imminent de la politique monétaire américaine ou sur le problème de la dette des États-Unis sur lequel devront s'entendre les élus bientôt.

«La Syrie est l'arbre qui cache la forêt jusqu'à nouvel ordre», a résumé M. Volokhine.

Le titre du fournisseur de vidéos en ligne Netflix a profité de la tendance en atteignant un niveau record, en hausse de 6,43% à 313,06 dollars.

Les titres bancaires ont aussi eu le vent en poupe: l'action Citigroup a progressé de 2,00% à 51,09 dollars, le titre JP Morgan Chase de 1,53% à 53,67 dollars, et celui de Goldman Sachs, qui devait entrer mardi dans l'indice star de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average (DJIA), de 3,54% à 165,14 dollars.

Autres groupes à intégrer le DJIA, le groupe d'articles de sport Nike a pris 2,17% à 66,82 dollars et le groupement de cartes bancaires Visa 3,38% à 184,59 dollars.

Ces trois titres, qui s'afficheront au sein du Dow Jones à compter du 23 septembre, viennent détrôner HP (-0,40% à 22,27 dollars), Bank of America (+0,90% à 14,61 dollars) et Alcoa (-0,31% à 8,05 dollars).

Le titre du groupe informatique Apple a lâché de son côté 2,28% à 494,64 dollars alors que l'entreprise a présenté deux nouveaux iPhone mardi, dont un modèle qui vise les marchés émergents mais dont certains analystes jugent le prix encore trop élevé.

Les parts de la chaîne de fastfoods McDonald's se sont appréciées de 0,46% à 86,89 dollars grâce à de bonnes ventes en août, notamment en Europe (et en particulier en France).

Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,959% contre 2,897% lundi soir et celui à 30 ans à 3,889% contre 3,84% la veille.