Wall Street a terminé sur une note contrastée mercredi alors que la banque centrale américaine s'est de nouveau engagée à maintenir le temps nécessaire son soutien à l'économie.

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Les marchés à la clôture:

TSX 12 486 / -95 points (-0,76%)

Dow Jones 15 499 / -21 points (-0,14%)

S&P 500 1685 / -0,23 point (-0,01%)

NASDAQ 3626 / +9,90 points (+0,27%)

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Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a laissé inchangée l'une des mesures de sa politique exceptionnelle de soutien à la croissance, à savoir son programme de rachats massifs de titres appuyés sur des prêts immobiliers et de bons du Trésor.

Cette action, destinée à apporter des liquidités aux marchés financiers, a largement participé à l'embellie des indices depuis le début de l'année.

Mais le FOMC, qui estime que l'économie américaine a progressé à un rythme «modeste» au premier semestre, a par ailleurs relevé que l'inflation dans le pays était restée sous les 2%, ce qui pourrait «poser des risques» pour la performance de l'économie.

Ce message «n'apporte aucun changement majeur», selon Michael Gayed de Pension Partners. «La Fed continue apparemment à être mal à l'aise face au niveau peu élevé de l'inflation malgré tous ses efforts. Il semblerait qu'elle ne ralentisse pas son programme de rachat d'actifs dès septembre», comme beaucoup l'avaient anticipé, a-t-il avancé.

Mais d'autres observateurs avaient une interprétation divergente.

Même si «le ton du communiqué du FOMC était plutôt pessimiste», ont relevé les analystes de Barclays, rien dans ce texte ne signale, selon eux, qu'un ralentissement en septembre «n'est plus d'actualité».

Les annonces de la Fed ont dissipé les effets positifs enregistrés en début de séance après des chiffres meilleurs que prévu sur l'économie des États-Unis.

Le Produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a d'une part progressé plus que prévu au deuxième trimestre, s'établissant à 1,7% en rythme annualisé.

Et sur le marché de l'emploi, très surveillé avant la publication vendredi d'un rapport mensuel des autorités américaines, la société ADP a fait part d'une progression plus forte que prévu des embauches en juillet dans le secteur privé.

Sur le front des valeurs, les investisseurs ont salué les résultats du câblo-opérateur américain Comcast (+5,55% à 45,08 dollars), de la société de sécurité informatique Symantec (+9,57% à 26,68 dollars) et du spécialiste de la carte bancaire MasterCard (+1,53% à 610,61 dollars).

Les chiffres d'Amgen ont été en revanche fraîchement accueillis, le titre perdant 2,62% à 108,29 dollars.

Le groupe de biotechnologies a pourtant relevé sa prévision de bénéfice annuel après un deuxième trimestre meilleur que prévu, mais certains analystes mettaient en avant le fait que des éléments exceptionnels ont stimulé les profits de la société.

Le groupe informatique Dell a perdu 1,48% à 12,67 dollars. Le comité spécial mis en place par la société pour superviser sa sortie de bourse a rejeté les conditions posées par le PDG-fondateur Michael Dell à un relèvement de son offre de rachat.

Dans le même secteur, IBM a cédé 0,49 % 195,04 à dollars. Le groupe a indiqué faire l'objet d'une enquête de l'autorité américaine des marchés (SEC) sur «la façon dont il publie son chiffre d'affaires lié aux activités d'informatique dématérialisée» («cloud»).

Facebook a lâché 2,20% à 36,80 dollars. L'action a dépassé brièvement en tout début de séance son prix d'introduction en Bourse de 38 dollars, ce qui ne lui était pas arrivé depuis son premier jour de cotation le 18 mai 2012.

Le groupe de compléments nutritionnels Herbalife a grimpé de 9,09% à 65,50 dollars. Selon la chaîne d'informations financières CNBC, le milliardaire américain George Soros a pris une large participation dans la société.

Le marché obligataire, qui avait évolué en baisse pendant la majeure partie de la séance, a finalement terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,593% contre 2,603% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,646% contre 3,672% la veille.