Le conglomérat américain General Electric (GE) a réalisé au deuxième trimestre des résultats assez contrastés, marqués par un carnet de commandes record dans les infrastructures et la poursuite de son délestage dans les activités financières.

Le bénéfice net trimestriel a grignoté 1% pour atteindre 3,13 milliards de dollars. Ajusté par action, valeur surveillée par les marchés, il s'est replié de 5% sur un an pour ressortir à 36 cents, comme anticipé par les analystes.

Les éléments positifs ont contribué à hauteur de 2 cents au bénéfice par action mais les négatifs l'ont grevé de 4 cents, a expliqué GE.

À l'ouverture de la Bourse de New York, le titre General Electric progressait de 1,53% à 18,54 dollars, tandis que le Dow Jones cédait 0,21%.

«Au deuxième trimestre, GE est parvenu à dégager une croissance d'activité dans six des sept branches de son segment industriel, a réduit ses coûts structurels et a poursuivi ses investissements en faveur de la croissance», a commenté le PDG, Jeff Immelt, cité dans un communiqué.

«Nous avons opéré dans un environnement qui s'est légèrement amélioré par rapport au premier trimestre», a-t-il poursuivi, soulignant que les marchés émergents avaient «continué de résister» et que le groupe avait enregistré «une forte croissance des commandes aux États-Unis».

«L'Europe est en train de se stabiliser mais pose toujours des problèmes», a néanmoins relevé M. Immelt.

Le conglomérat a engrangé sur le trimestre un chiffre d'affaires de 35,12 milliards de dollars, ce qui représente un repli de 4% par rapport au deuxième trimestre de l'an dernier. Les analystes tablaient sur 35,58 milliards.

Il a été marqué par une baisse de 2% de l'activité dans son segment industriel, à 24,6 milliards, et de 3% dans ses services financiers (GECC), à 11 milliards de dollars.

Le résultat opérationnel a atteint 3,7 milliards (-8%). La marge opérationnelle trimestrielle est passée de 14,8% à 15,3%.

Le carnet de commandes en matière d'infrastructures a grossi de 4% à 24,1 milliards (+20% aux États-Unis), ce qui représente en cumul 223 milliards de dollars, soit un nouveau record. Les commandes ont bénéficié d'une hausse des prix de 0,9%, a précisé le groupe.

Les marges des activités industrielles ont progressé de 50 points de base, dans le sillage de prix forts et de baisse du coût des matériaux. GE a réduit ce semestre les coûts structurels de ces activités de 474 millions de dollars sur un an.

Lors d'une conférence téléphonique, les dirigeants du groupe ont confirmé l'objectif de les réduire d'«au moins un milliard de dollars» cette année. «Je serais très déçu si on ne dépassait pas le milliard», a confié M. Immelt.

Les activités aéronautiques ont reçu pour plus de 26 milliards de dollars de commandes à l'occasion du salon du Bourget fin juin. Les activités liées à la santé Healthcare Systems sont restées stables à 4,5 milliards mais les commandes ont augmenté de 9% aux États-Unis.

GE Capital, qui regroupe les activités financières, a poursuivi sa réduction de voilure. Son chiffre d'affaires a perdu 3% à 10,98 milliards et son résultat a chuté de 9% à 1,92 milliard.

Les actifs sous gestion atteignaient encore 391 milliards. Le groupe entend les abaisser dans une fourchette de 300 à 350 milliards d'ici fin 2014.

Le conglomérat est considéré comme un baromètre de l'économie américaine étant donné la diversité de ses activités. Il est présent des ampoules électriques à l'électroménager, en passant par les moteurs d'avion, l'imagerie médicale, la finance et les infrastructures pour le secteur de l'énergie.

Au premier semestre, GE a dégagé un chiffre d'affaires de 70,13 milliards de dollars (-2%), un résultat net de 6,66 milliards soit un BPA ajusté de 75 cents (+6%).

Sur le semestre, il a restitué 9,9 milliards de dollars à ses actionnaires (4 milliards en dividende et 5,9 milliards de rachat d'action), et a confirmé vendredi son intention de leur reverser 18 milliards sur l'année.

L'acquisition du fabricant de systèmes d'extraction de pétrole et gaz Lufkin pour 3,3 milliards de dollars, annoncée en mai, a été finalisée au 1er juillet. Celle du motoriste italien Avio pour 4,3 milliards de dollars, annoncée fin 2012, devrait l'être comme prévu au second semestre de cette année. Plus précisément «au troisième trimestre, a indiqué M. Immelt.