La fermeture de Wall Street en raison du passage de l'ouragan Sandy rend depuis deux jours apathiques tant la Bourse de Toronto (TSX) que les grandes places boursières européennes, signe de la dominance traditionnelle du Dow Jones et ses composantes.

Le marché du TSX n'a brassé que 147 millions d'actions pour une valeur de 2,4 milliards, lundi, et 178 millions d'actions d'une valeur totale de 2,7 milliards, hier. Cela représente près du tiers du volume moyen habituel à Toronto. La première place boursière canadienne aurait théoriquement pu accaparer plus d'affaires, vu le nombre de titres interlistés. Mais les joueurs faisaient manifestement défaut.

L'activité est par contre demeurée à un bon niveau sur le marché des titres de croissance, plus indépendante de l'activité et des humeurs de Wall Street. Quelque 125 millions d'actions d'une valeur totale de 39 millions ont changé de main lundi et encore 153,7 millions d'actions pour une valeur de 38,2 millions, hier. Cela représente environ deux tiers de l'activité habituelle.

Il en va traditionnellement ainsi quand les salles de marché américaines sont au repos ces jours fériés qui sont uniques aux Américains, comme le 4 juillet.

En Europe, la Bourse de Paris a péniblement attiré 1 milliard d'euros de transactions lundi, du fait de la fermeture de la Bourse de New York. Ce chiffre n'est pas très éloigné du plus bas atteint le 27 décembre 2011. De son côté, le volume sur le Dax de Francfort comptait pour moins de 2 milliards d'euros lundi, près de deux fois moins que la moyenne quotidienne de la semaine dernière.

Le volume d'activité fond traditionnellement de près de la moitié en Europe quand le plancher de Wall Street est fermé. La dépendance envers New York serait par contre moins forte qu'avant, selon des analystes européens, en raison de la montée en puissance de Londres. La crise de la dette en zone euro fait aussi en sorte de briser la corrélation habituelle entre les marchés européens.

Il faut dire que la Bourse de New York est la première au monde. Au-delà de leur force de frappe chez eux, les grands investisseurs américains exercent une très forte influence sur le reste du monde.