La Bourse de New York évoluait en hausse lundi en mi-séance, dans la foulée de la forte progression enregistrée en fin de semaine dernière et soutenue par le regain de confiance sur le front européen: le Dow Jones prenait 0,57% et le Nasdaq 0,91%.

Vers 12h10, le Dow Jones Industrial Average gagnait 74,73 points à 13 170,9 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,94 points, à 2994,84 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,50% (6,95 points) à 1397,94 points.

La Bourse de Toronto est fermée en ce lundi. 

Ce mouvement haussier «technique», est soutenu par «la stabilisation de l'euro face au dollar», a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. Aux États-Unis, «il n'y a pas spécialement de nouvelles économiques, si ce n'est la publication jeudi du déficit commercial», a-t-il ajouté.

La place new-yorkaise est principalement tournée «vers l'Europe, savoir ce qui va se passer avec l'euro», a remarqué l'analyste Anthony Conroy, à BNY Convergex Group, notant que «la réunion économique en Grèce avait évolué dans le bon sens».

Après des discussions entre la troïka des créanciers, UE, BCE et FMI, et des responsables grecs, la Grèce s'est engagée dimanche «à poursuivre ses efforts» pour atteindre les objectifs du plan d'ajustement budgétaire.

Selon l'expert, le marché est aussi soutenu «par la publication de bons résultats» d'entreprises américaines.

La place new-yorkaise «tente de poursuivre l'embellie engagée la semaine dernière», a souligné de son côté Tony Venosa, analyste à Schaeffer's Investment Research. «Vendredi, les marchés ont repris toutes les pertes de la semaine, après un chiffre de l'emploi meilleur que prévu», a-t-il ajouté.

Les marchés «sont soutenus par la croyance que la Fed (la banque centrale américaine, ndlr) et la Banque centrale européenne seront là quand il faudra», ont renchéri les experts de Briefing.com. Cependant, «la croissance économique mondiale ralentit et il y a un réel risque que les gains dans leur ensemble du (marché) diminuent au troisième trimestre», ont-ils nuancé.

Du côté des valeurs, l'action de Best Buy bondissait de 10,09% à 19,42 dollars après l'annonce par le fondateur et ancien dirigeant du distributeur américain d'électronique grand public, Richard Schulze, de sa proposition de racheter le groupe moyennant 24 à 26 dollars par action, soit une prime de 36% à 47% par rapport au cours de vendredi.

Les valeurs technologiques étaient en hausse. Apple gagnait 1,23% à 623,29 dollars, Google progressait de 0,85% à 646,76 dollars et Yahoo prenait 0,49% à 16,05 dollars, et LinkedInd 2,76% à 111,5 dollars. Amazon était stable à 234,96 dollars.

Le site internet communautaire Facebook, qui a vu son titre chuter depuis son entrée en Bourse mi-mai, s'approchant jeudi des 19 dollars, soit la moitié de son cours d'introduction, a continué sa reprise entamée vendredi (+3,22% à 21,77 dollars).

Les valeurs bancaires étaient en hausse, profitant du regain d'optimisme du marché: Bank of America prenait 2,69% à 7,63 dollars, JP Morgan progressait de 1,69% à 36,07 dollars, Morgan Stanley était en hausse de 3,01% à 14,20 dollars et Goldman Sachs de 1,47% à 102,46 dollars.

Le titre de la firme de courtage institutionnel américaine Knight Capital, fragilisée par un incident technique la semaine dernière, dévissait de 22,72% à 3,13 dollars, après avoir confirmé qu'elle avait obtenu un financement de 400 millions de dollars de capitaux qui devrait la sauver de la faillite.

Le cours de la holding financière du milliardaire américain Warren Buffett, Berkshire Hathaway, perdait 0,12% à 128.320,00 dollars, après la publication vendredi d'un bénéfice en repli de 9% et d'un chiffre d'affaires pratiquement stable.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,537% contre 1,577% vendredi et celui à 30 ans à 2,627% contre 2,662%.