Wall Street a fini à l'équilibre jeudi, incertaine après les propos jugés tièdes du président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, qui a semblé exclure une nouvelle intervention dans l'immédiat: le Dow Jones a pris 0,37% tandis que le Nasdaq lâchait 0,48%.

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Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 46,17 points à 12 460,96 points, mais le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 13,70 points à 2831,02 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,01% (0,14 point) à 1314,99 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, l'indice composé S&P/TSX ayant perdu 41,28 points, à 11 592,12 points, sur un volume de plus de 357,5 millions d'actions négociées.

Le dollar canadien a clôturé à 97,29 cents US, sans changement par rapport à mercredi. Le dollar américain a terminé la journée à 102,79 cents CAN, sans changement.

Wall Street avait ouvert en forte progression, le Dow Jones prenant plus de 1% en matinée, dopé par la baisse des taux d'intérêt chinois. Il a ensuite progressivement ralenti son avance car «d'un point de vue de politique monétaire, il n'y a rien eu» dans l'allocution de Ben Bernanke «pour laisser deviner (son) jeu lors de la réunion des 19 et 20 juin» du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), a noté John Ryding de RDA Economics.

«Le fait que M. Bernanke n'ait pas annoncé de nouveau cycle d'assouplissement monétaire a été un peu décevant pour le marché», a confirmé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Le patron de la banque centrale américaine a déclaré jeudi devant le Congrès que la croissance économique du pays devrait se poursuivre à un «rythme modéré», ce qui ne présage aucune modification de la politique monétaire américaine à court terme.

«L'inquiétude au sujet de l'Europe, de la politique budgétaire américaine et de la force et de la viabilité de la reprise» pèsent sur les décisions d'embauche et d'investissement des entreprises, a noté M. Bernanke, assurant que la Fed était «prête à prendre les mesures qui s'imposeraient pour protéger le système financier et l'économie en cas d'intensification des tensions.

«Il a laissé la porte ouverte (à une telle mesure) mais ce n'est pas nouveau», a souligné M. Cardillo.

En outre, l'abaissement par l'agence de notation Fitch de la note de crédit de l'Espagne, qui a perdu trois crans et évolue désormais à BBB, «a été une autre raison de faire preuve de prudence», a remarqué le stratège.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,654% contre 1,651% mercredi, et celui à 30 ans à 2,757% contre 2,720%.

- avec PC