Un incendie survenu mercredi soir à l'usine de la mine d'or Malartic, près de Val-d'Or en Abitibi, force la société Osisko (T.OSK) à y interrompre pendant au moins trois semaines les activités de première transformation du minerai.

Et malgré ses messages rassurants sur l'ampleur limitée des dommages, la nouvelle d'un incendie à la plus importante mine d'or à ciel ouvert au Canada a infligé une vive bousculade aux actions d'Osisko en Bourse.

D'autant qu'elles étaient déjà sous pression baissière parmi les investisseurs préoccupés par le risque de surcoûts du développement de la mine Malartic, où Osisko a dépensé plus de 1 milliard de dollars jusqu'à maintenant.

Dans ce contexte, ses actions ont plongé de 11% jusqu'à 7,43$ - leur plus bas prix depuis octobre 2009 - dès la reprise retardée de leurs transactions hier à la Bourse de Toronto.

Elles se sont redressées ensuite jusqu'à un second arrêt de transactions en après-midi; le temps qu'Osisko diffuse une mise à jour sur l'incendie à sa mine Malartic.

Lors de la brève reprise subséquente, les actions d'Osisko ont retrouvé un élan suffisamment positif pour clore la séance en hausse de 1,1% à 8,50$.

Toutefois, la durabilité de ce regain sera à surveiller ce matin en Bourse. Parce qu'il est survenu juste avant la diffusion des résultats de premier trimestre 2012 d'Osisko, où l'on constate de fortes hausses des principaux revenus miniers dues surtout au démarrage de la mine Malartic.

Aussi, lors de la téléconférence trimestrielle de ce matin avec les analystes, les investisseurs attendront de la part des dirigeants d'Osisko un compte rendu détaillé des dommages et des retards de production d'or provoqués par l'incendie à la mine Malartic.

Selon le constat préliminaire diffusé hier, les dommages de l'incendie seraient limités à certains équipements de l'usine de concentration du minerai aurifère, alors qu'elle était encore en rodage vers sa pleine production.

Osisko n'a rapporté aucun blessé parmi les 50 personnes qui travaillaient dans l'usine au moment de l'incendie, dans la nuit de mercredi à hier.

Selon les premières constatations, l'incendie pourrait avoir été allumé par des travaux de soudure. Il a duré quelques heures mais n'aurait pas provoqué de déversements chimiques ou d'émanations de fumées toxiques.