L'action du fabricant informatique Apple (AAPL), engagée depuis 10 jours dans une glissade, a encore perdu 3,44% jeudi, finissant à 587,44$ à la suite d'inquiétudes pour les ventes d'iPhone.

Le chouchou des marchés, qui doit publier ses résultats trimestriels mardi prochain, a donc nettement décroché de son plus haut cours de clôture, atteint le 9 avril à 636,23$, soit -7,7% en 10 jours.

Les craintes du marché pour Apple ont été attisées par les résultats de l'opérateur américain Verizon, qui a révélé qu'il n'avait vendu que 3,2 millions d'iPhones entre janvier et mars, soit 25% de moins que le trimestre précédent, marqué par la sortie de l'iPhone 4S.

Une note des analystes de Canaccord Genuity, faisant part d'«une modeste tendance à la baisse des ventes d'iPhone 4S dans les pays développés», n'a pas arrangé les choses, bien qu'ils aient relevé leur objectif de cours à 740$, contre 710$ précédemment.

«Nous pensons que (le recul des ventes d'iPhones) pourrait continuer, au fur et à mesure que les concurrents sous Android (ndlr: le système développé par Google) sortiront de nouveaux appareils aux deuxième et troisième trimestres, et avec la tendance des consommateurs à repousser leurs achats en attendant l'iPhone 5», ont indiqué ces analystes jeudi.

Ils tablent sur une érosion continue des ventes d'iPhone jusqu'au troisième trimestre 2012 (26,11 millions d'unités au troisième trimestre, contre 37,04 millions au quatrième trimestre 2011), puis un très fort rebond à l'automne, à 49,61 millions d'unités, avec la sortie du nouvel appareil.

En raison de cette révision globalement en baisse des ventes d'iPhone, Canaccord ne table plus que sur un bénéfice par action de 43,13$ pour l'exercice qui sera clos fin septembre, contre 44,58$ précédemment, mais il relève sa prévision pour l'exercice suivant de 50,68 à 52,79$.

Également jeudi, Jefferies a au contraire estimé que les craintes au sujet des ventes d'iPhone étaient «exagérées», vu l'ajout des nouveaux opérateurs japonais et chinois KDDI et China Telecom parmi ses distributeurs.

«Nous ne voyons qu'un déclin de 4% entre le premier et le deuxième trimestre, grâce aux opérateurs supplémentaires, à un enthousiasme confirmé (pour l'appareil) et à la force de l'écosystème qui pousse à l'adoption de l'iPhone», écrivaient les analystes de Jefferies.