Le vote à une très large majorité du Parlement allemand sur l'élargissement du fonds de secours de la zone euro (FESF) a été fraîchement accueilli par les Bourses européennes qui peinaient à se maintenir dans le vert jeudi.

L'issue du vote ne faisait pas de doute, deux des trois partis d'opposition, les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts, ayant promis leurs voix, mais la question était de savoir si la chancelière Angela Merkel ferait le plein au sein de sa coalition.

Mme Merkel a obtenu le soutien de sa majorité -315 députés sur les 330 de la majorité-, mais cela n'a apparemment pas suffi à rassurer les places financières.

Autre sujet de préoccupation des marchés, l'indice de confiance des chefs d'entreprises et des consommateurs a continué de se détériorer en septembre dans la zone euro, pour le septième mois consécutif, alimentant les craintes de récession.

Après avoir démarré en recul, la plupart des Bourses étaient passées timidement dans le vert dans la matinée avant de baisser à nouveau.

Peu avant 11h00 GMT (7h00 à Montréal), Paris (-0,08%), Francfort (-0,36%) et Londres (-0,74%) baissaient. Madrid (+0,27%) et Milan (+0,53%) se maintenaient pour leur part dans le vert. À Paris, les valeurs bancaires Crédit Agricole, BNP Paribas, et Société Générale continuaient à progresser.

La Bourse de Tokyo avait terminé pour sa part en nette hausse, les investisseurs saluant apparemment un petit regain de l'euro vis-à-vis du yen.

Mercredi, la Finlande a adopté le renforcement du FESF mais la Slovaquie a annoncé qu'elle se prononcerait le 25 octobre, soit plus tard que prévu.

«Nous sommes confiants dans le fait que le renforcement du FESF pourrait être finalisé d'ici mi-octobre», a cependant affirmé la Commission européenne, en saluant le vote allemand, alors que six pays doivent encore donner leur feu vert sur cet outil de la zone euro en réponse à la crise de la dette.

À Athènes, la troïka des créanciers de la Grèce est désormais à pied d'oeuvre. Elle avait subitement quitté le pays début septembre, mécontente du manque de progrès du gouvernement dans les efforts promis.

Ce retour ouvre la voie au versement à la Grèce d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards d'euros, dont le pays a besoin pour éviter un défaut de paiement.

Le ministre français de l'Économie, François Baroin, a jugé mercredi qu'il n'y avait «pas d'alternative» au second plan d'aide à la Grèce, estimant qu'il permettra d'«éviter la contagion à des grands pays comme l'Espagne et l'Italie».