Les indices de la Bourse de New York ont fini en ordre dispersé jeudi, les investisseurs se montrant nerveux face à l'aggravation de la crise en Grèce. Toronto a aussi connu une journée difficile perdant 118 points pour les mêmes raisons.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 64,25 points (0,54%) à 11 961,52 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a cédé 7,76 points (0,29%)à 2623,70 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a fini en petite hausse de 0,18% (2,22 points) à 1267,64 points.

La Bourse de Toronto a subi de lourdes pertes qui ont fait retraiter son indice sous le sommet atteint il y a trois mois, jeudi, alors que les investisseurs craignaient que la Grèce ne soit pas en mesure de payer ses dettes.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 118,90 points, à 12 853,13 points, en baisse de 10,3 pour cent par rapport à son niveau du début de mars.

De son côté, le dollar canadien a clôturé à 101,71 cents US, en baisse de 0,44 cent US.

Les investisseurs ont cherché refuge du côté de la valeur sûre que constitue le dollar américain, tandis que le gouvernement grec tente d'imposer les mesures d'austérité réclamées par ses créanciers en retour de la poursuite de leur aide financière.

Le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en juillet s'est établi à 94,95 $ US, en hausse de 14 cents US, à New York.

Les indices boursiers new-yorkais, qui avaient perdu plus de 1% mercredi, ont connu jeudi une journée volatile, changeant d'orientation à plusieurs reprises.

«Les incertitudes restent nombreuses», a constaté Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates. «Les investisseurs sont prudents face à la situation en Grèce et au ralentissement de l'économie (aux Etats-Unis). (...) Tant qu'on n'aura pas de vraie bonne nouvelle, ils auront tendance à faire des choix sûrs et à vendre», a-t-il ajouté.

Le marché a été soutenu en début de journée par la publication d'indicateurs économiques meilleurs que prévu aux Etats-Unis, plutôt rares depuis un mois.

Les mises en chantier de logements et la délivrance de permis de construire y sont repartis à la hausse en mai, et les inscriptions au chômage ont baissé la semaine dernière.

Mais une autre statistique a assombri le tableau: l'indice mesurant l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie est tombé à son plus bas niveau depuis juillet 2009.

Et la crise de la Grèce, qui a pris un tournant politique jeudi, a une nouvelle fois dominé les échanges. En difficulté dans son propre parti, le Premier ministre Georges Papandréou a dû repousser à vendredi le remaniement de son gouvernement, visant à faire adopter des mesures d'austérité.

Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,909% contre 2,973% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,157% contre 4,199% la veille. Celui du bon à 2 ans a touché un plus bas historique avant l'ouverture de la Bourse de New York.