La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mercredi pour une troisième séance consécutive, plombée par les titres des sociétés minières, tandis que les investisseurs continuaient à s'inquiéter de voir le cours du pétrole ralentir l'économie mondiale et réduire la demande pour les métaux industriels.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 128,26 points, pour terminer la journée à 13 884,71 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a laissé 59,28 points à 2326,46 points.

Le dollar canadien a grimpé de 0,29 cent US à 103,23 cents US, son plus haut cours de clôture depuis novembre 2007.

Le secteur de l'énergie a lâché un pour cent, le cours du pétrole ayant perdu 64 cents US à 104,38 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Sur le parquet torontois, l'action de Talisman Energy [[|ticker sym='T.TLM'|]] a rendu 38 cents à 22,96 $, tandis que celle de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] s'est dépréciée de 49 cents à 43,18 $.

Le cours du pétrole a diminué pour une deuxième séance consécutive, alors que des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se montraient favorables à des hausses de production pour compenser les pertes en Libye, qui est normalement responsable de près de deux pour cent des stocks mondiaux d'or noir.

Les investisseurs sont particulièrement inquiets de voir la violente rébellion contre le leader libyen Mouammar Kadhafi se propager à d'autres pays producteurs de la région, en particulier en Arabie saoudite. Le prix du baril a progressé d'environ 17 pour cent depuis le 18 février.

Selon des analystes, le cours du pétrole pourrait avoir plafonné pour l'instant, compte tenu des éléments rassurants qui émergent de l'OPEP au sujet de la compensation des pertes de production.

«Je crois que le maximum (dans les circonstances) est d'environ 108 $ US le baril», a estimé Azim Hajee, stratège principal des marchés chez Lind Waldock.

«Mais si quelque chose devait se produire en Arabie saoudite, ou si des soulèvements y avaient lieu, alors plus rien ne compterait, nous pourrions atteindre 150 ou 160 $ US le baril.»

Les titres du secteur des métaux de base ont reculé de 3,27 pour cent, alors que le cours du cuivre a cédé 13 cents US à 4,21 $ US la livre. Les prix du cuivre ont fortement chuté en raison des inquiétudes au sujet de la demande et affichent une baisse de six pour cent depuis le 18 février.

Selon M. Hajee, la demande pour le pétrole brut et les métaux de base subissait déjà des pressions en raison de la situation économique en Chine.

«La Chine est consciente que son économie est si surchauffée qu'elle doit la rafraîchir quelque peu, alors ils sous-entendent qu'ils veulent la ralentir quelque peu et, indirectement, les banques centrales parlent de hausser de nouveau les taux d'intérêt», a-t-il noté.

«C'est probablement la raison expliquant le recul du marché du cuivre d'il y a quelques jours.»

Les titres aurifères ont aussi retraité mercredi, le cours du lingot d'or ayant pourtant grimpé de 2,40 $ US à 1429,60 $ US l'once. Le titre de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a effacé 81 cents à 49,99 $, tandis que celui de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a laissé 77 cents à 47,12 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé de 1,29 point à 12 213,09 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a chuté de 14,05 points à 2751,72 points et que l'indice élargi S&P 500 a rendu 1,8 point à 1320,02 points.