La Bourse de Toronto a terminé la séance de mercredi en hausse, appuyée par les titres du secteur de l'énergie, pendant que le cours du pétrole brut franchissait la barre des 100 $ US et que se poursuivaient les violences dans le monde arabe.

L'annonce d'un contrat de plusieurs milliards de dollars pour le constructeur aéronautique Bombardier (TSX:BBD.B) a aussi soutenu l'indice composé S&P/TSX, qui a gagné 21,17 points pour clôturer à 14 144,02 points.

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La Bourse de croissance a glissé de 1,99 point à 2402,02 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,27 cent US à 102,84 cents US, après s'être envolé jusqu'à 103,01 cents US en cours de séance.

Des analystes ont observé que, historiquement, les gains du huard attribuables à la hausse du cours du pétrole ont tendance à se dissiper une fois le cap des 100 $ US franchi, parce que les investisseurs commencent alors à s'inquiéter des dommages économiques qui peuvent être causés par une croissance prolongée du prix du brut.

Le cours du baril de pétrole pour livraison en avril a pris 2,60 $ US à 102,23 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Sur le parquet torontois, le secteur de l'énergie a avancé de près d'un pour cent, l'action de Suncor Énergie (TSX:SU) ayant gagné 36 cents à 46,02 $, tandis que celle de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) a pris 80 cents à 49,73 $.

Le prix du pétrole s'est montré volatil dernièrement, mais il affiche malgré tout une hausse d'environ 14 pour cent par rapport au 18 février, alors que les affrontements entre les partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi et ses opposants ont réduit de moitié la production de pétrole dans le pays membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Le secteur industriel a avancé de 0,84 pour cent après que Bombardier eut annoncé avoir obtenu une commande pour la livraison de jusqu'à 120 avions de la part de la firme américaine NetJets, une filiale du conglomérat Berkshire Hathaway. La valeur de l'accord pourrait atteindre 6,7 milliards $ US.

«Et c'est un appui de la part de Warren Buffet, parce que NetJets est sa société», a noté Norman Raschkowan, stratège nord-américain à la Financière Mackenzie. «Le marché des avions d'affaires s'améliore depuis un certain temps, cela a été le côté fort de Bombardier alors c'est vraiment bon de voir ceci.»

L'avionneur montréalais a affirmé que la transaction était «la plus importante commande d'avions d'affaires» de l'histoire de Bombardier. Son action a bondi de 46 cents, soit 7,5 pour cent, pour clôturer à 6,60 $.

Le secteur aurifère de la Bourse de Toronto a reculé même si le cours du lingot a gagné 6,50 $ US pour clôturer à un nouveau record de 1437,70 $ US l'once à New York. Le titre de Kinross Gold (TSX:K) a effacé 24 cents à 15,19 $, tandis que celui de Goldcorp (TSX:G) s'est amélioré de 23 cents à 48,30 $.

Le secteur des métaux de base a cédé du terrain, le prix du cuivre s'étant éloigné de son récent sommet, abandonnant un cent US à 4,50 $ US la livre à New York.

Si le marché torontois a offert une performance plutôt neutre mercredi, il n'en demeure pas moins qu'il affiche une progression de cinq pour cent pour les deux premiers mois de l'année.

Et selon M. Raschkowan, il y a de bonnes raisons de croire que cette progression va se poursuivre.

«Je crois que la tendance sera encore à la hausse. Je suis toujours constructif pour ce qui est de mes perspectives, et cela prévaut, à moins d'un véritable choc extérieur au système comme une interruption de la livraison physique du pétrole issu de l'Arabie saoudite.»

La hausse du cours du pétrole et les craintes de voir grimper les prix de l'énergie à de nouveaux sommets ont limité les gains des marchés new-yorkais.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 8,78 points à 12 066,8 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 10,66 points à 2748,07 points et que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 2,11 points à 1308,44 points.