La Bourse de New York a fini en hausse, se maintenant dans le vert malgré un accès de faiblesse en fin de séance après le statu quo de la Réserve fédérale: le Dow Jones a engrangé 0,42%, au plus haut depuis plus de deux ans, et le Nasdaq 0,11%.

Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 47,98 points à 11 476,54 points pour finir à son plus haut niveau de clôture depuis le 8 septembre 2008.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 2,81 points à 2627,72 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,09% (1,13 point) à 1241,59 points, arrachant une sixième séance de progression consécutive.

De son côté, la Bourse de Toronto a clôturé en légère baisse, les cours des matières premières s'étant montrés plutôt léthargiques.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 15,78 points pour terminer la journée à 13 280,08 points, la banque centrale américaine ayant en outre indiqué qu'elle laisserait ses taux d'intérêt près de zéro pour encore un certain temps.

Le dollar canadien a avancé de 0,11 cent US à 99,35 cents US, tandis que le cours du pétrole a glissé de 33 cents US à 88,28 $ US le baril à la Bourse des matières première de New York.

Ralentissement en fin de séance

«Les courtiers deviennent hésitants à l'approche des 1250 points sur le S&P 500. C'est une cible depuis longtemps, un beau chiffre rond», a expliqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

La réunion de la Réserve fédérale, très attendue, n'a pas apporté de surprise, et le marché a perdu progressivement de son élan après le statu quo de la banque centrale.

«La Fed a compensé des commentaires positifs par du négatif pour justifier sa position accommodante» en matière de politique monétaire, destinée à soutenir la reprise économique, a souligné Marc Pado.

En début de journée, le marché avait été soutenu par des indicateurs encourageants.

Les ventes de détail ont progressé pour le cinquième mois d'affilée en novembre aux Etats-Unis, bien plus que prévu, et la hausse des stocks des entreprises manufacturières et des commerçants américains a ralenti en octobre.

Le marché obligataire a une nouvelle fois chuté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a grimpé à 3,455% contre 3,283% lundi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,556% contre 4,401%.

Ce mouvement est contraire aux objectifs de la Fed, ce qui peut inquiéter les investisseurs, mais peut également être interprété comme un signe que les liquidités sont transférées vers le marché boursier sur fond d'amélioration de l'économie, a souligné Marc Pado.

A l'approche de la fin de l'année, «il y a beaucoup de prévisions qui sortent pour l'année prochaine, et certains revoient en hausse leurs attentes pour 2011», ce qui soutenait le marché, a observé de son côté Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.