La Bourse de Toronto a engrangé de solides gains mardi, le cours des produits de base ayant progressé et les investisseurs ayant accueilli avec enthousiasme des données plus reluisantes que prévu sur les ventes au détail aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 163,79 points à 11 495,83 points, dans l'espoir que la relance économique soit bien entamée et que les résultats du troisième trimestre soient à la hauteur des attentes.

Le secteur énergétique a pris 1,45 pour cent quand le prix du baril de pétrole a grimpé de 2,07$ US à New York pour terminer la journée à 70,93$ US. Le titre de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a avancé de 1,89$ à 73,04$ et celui de Suncor [[|ticker sym='T.SU'|]] a pris 1,30$ à 38,65$.

Le dollar canadien a pour sa part augmenté de 1,05 cent US à 93,34 cents US, faisant fi d'un nouvel avertissement de la Banque du Canada voulant qu'un huard fort puisse nuire à une reprise économique solide.

La Bourse de croissance TSXV a pris 15,52 points à 1269,35 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 56,61 points à 9683,41 points, quand le département du Commerce des États-Unis a rapporté que les ventes au détail s'étaient améliorées plus que prévu le mois dernier, après avoir glissé en juillet.

Cette avancée est notamment attribuable aux ventes de voitures neuves, stimulées par le programme de «prime à la casse» du gouvernement américain. Exclusion faite des ventes de voitures, les ventes américaines au détail ont avancé de 1,1 pour cent, soit plus du double de la progression de 0,4 pour cent attendue.

«Les données d'aujourd'hui sont étonnantes compte tenu des emplois perdus pendant le mois, a observé l'analyste Michael Gregory, de BMO Marché des capitaux. Les données du mois prochain seront vraiment importantes, avec la disparition du programme de «prime à la casse». L'amélioration de la confiance des consommateurs ne sera peut-être pas suffisante pour soutenir les dépenses sans croissance des emplois ou des revenus.»

L'indice composé du Nasdaq, à forte composante technologique, a progressé de 10,86 points à 2102,64 points et l'indice élargi S&P 500 a avancé de 3,29 points à 1052,63 points.

Les investisseurs ont notamment réagi aux déclarations de la chaîne BestBuy, qui a admis que ses résultats financiers du deuxième trimestre étaient inférieurs à ses attentes en raison d'un recul des ventes des magasins ouverts depuis au moins un an.

En outre, le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, a affirmé mardi que la pire récession à déferler sur la planète depuis les années 1930 était «fort probablement terminée».

Les investisseurs ont particulièrement en mémoire cette semaine l'écroulement, il y a un an, de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers, qui a en quelque sorte donné le coup d'envoi de la crise financière.

Les marchés d'actions n'ont pas touché le fond du baril avant le début mars, mais depuis, l'indice de référence de la Bourse de Toronto s'est apprécié de 52 pour cent, et certains analystes estiment que les bourses sont dues pour une correction.

«Nous ne sommes pas encore sortis du bois parce que le système financier, bien que sa guérison soit entamée, n'est pas encore complètement sur pied», a expliqué Paul Vaillancourt, directeur de l'allocation d'actifs chez Franklin Templeton Managed Solutions, à Calgary.

Selon M. Vaillancourt, le moral des investisseurs sera mis à l'épreuve lorsque les entreprises dévoileront leurs résultats financiers pour le troisième trimestre, dans quelques semaines.

Le secteur aurifère du parquet torontois a pris mardi 1,63 pour cent, le cours du lingot d'or ayant avancé de 5,20$ US à 1006,30$ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur des métaux de base a quant à lui prix 2,74 pour cent, l'action d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] ayant pris 53 cents à 13,58$, tandis que celle de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] s'est adjugé 50 cents à 29,25$.