La Bourse de Toronto a terminé la séance de vendredi en hausse, l'enthousiasme des investisseurs quant aux ressources naturelles et aux valeurs technologiques ayant eu le dessus sur les inquiétudes liées au marché canadien de l'emploi.

À New York, la publication de nouvelles données sur l'emploi n'a pas beaucoup inspiré les investisseurs, même si les pertes d'emplois ont grandement ralenti au mois de mai.

L'indice composite S&P/TSX de la Bourse de Toronto a progressé de 92,05 points à 10 569,29 points, au terme d'une séance qui a vu tous les secteur grimper, à l'exception de celui de l'or. Les titres de l'énergie ont avancé de 1,4 pour cent, après que le baril de pétrole eut brièvement franchi le cap des 70 $ US, tandis que les actions technologiques ont gagné 2,7 pour cent.

Statistique Canada a indiqué vendredi, avant l'ouverture des marchés, que 41 800 emplois avaient été perdus en mai. Le taux de chômage canadien a atteint 8,4 pour cent, un sommet en 11 ans.

«Il n'y avait qu'un seul et simple élément important dans ce rapport - le lourd recul de 58 400 emplois dans le secteur manufacturier, qui planait au-dessus de tous les autres aspects, avec Chrysler qui a pratiquement tout fermé en mai», a observé l'économiste en chef adjoint de BMO Marchés des capitaux, Doug Porter.

La Bourse de croissance TSXV s'est adjugé 4,83 points à 1137,99 points.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles de Wall Street a clôturé en hausse de 12,89 points à 8763,13 points. Les données américaines sur l'emploi ont fait état de la disparition de 345 000 emplois en mai - un chiffre bien inférieur bien moins que les 530 000 que prévoyaient les économistes.

Malgré tout, le taux de chômage a grimpé à 9,4 pour cent, par rapport à 8,9 pour cent en avril.

«Il y a d'assez bons indices laissant croire que la récession touche le fond», a estimé Doug Roberts, stratège en chef des investissements chez ChannelCapitalResearch.com.

«Reste à savoir de quel genre de reprise il s'agit. Le simple fait d'atteindre le fond ne signifie pas qu'une reprise est imminente.»

L'indice élargi S&P 500 a cédé 2,37 points à 940,09 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a abandonné 0,6 point à 1849,42 points.

Malgré leur performance sans éclat, les bourses de Toronto et de New York ont clôturé en hausse sur l'ensemble de la semaine, et leur reprise printanière se prépare à entamer un quatrième mois. Le TSX a pris 1,9 pour cent depuis vendredi dernier, tandis que le Dow Jones a avancé d'un peu plus de trois pour cent pendant la même période. Les principaux indices nord-américains affichent des gains de plus de 30 pour cent depuis le début mars.

Le dollar canadien a cédé vendredi 1,8 cent US à 89,37 cents US, le dollar américain s'étant raffermi à la suite de la publication des données sur l'emploi.

Le secteur torontois de l'énergie a avancé vendredi de 1,37 pour cent. Après un début de séance haussier qui l'a vu franchir le cap des 70 $ US pour la première fois depuis octobre, le cours du baril de pétrole brut a finalement cédé 37 cents US à 68,44 $ US à la Bourse des matières premières de New York (NYMEX).

Le secteur des métaux de base a pris trois pour cent, tandis que celui de l'or a cédé 3,1 pour cent. Le cours du lingot d'or a retraité de 19,70 $ US à 962,60 $ US sur le NYMEX.

Les titres technologiques ont avancé dans l'ensemble de 2,7 pour cent, l'action de Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] affichant un gain de 2,46 $ à 92,50 $.

Le secteur financier s'est pour sa part amélioré de 1,14 pour cent, l'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ayant progressé de 66 cents à 45,50 $.