Les marchés d'actions ont bondi lundi et ainsi prolongé une reprise qui a propulsé le principal indice boursier canadien en hausse de 30 pour cent en moins de deux mois, une performance principalement attribuable à l'espoir des investisseurs vis-à-vis de certaines données qui laissent croire que l'économie mondiale est en train de se stabiliser.

«C'est comme regarder la pression sanguine du marché redescendre», a observé David Kelly, stratège en chef des marchés chez JPMorgan Funds à New York.

«Chaque jour qui passe sans mauvaise nouvelle réduit le risque de déraillement d'une reprise économique.»

L'indice composite S&P/TSX a grimpé de 373,41 points, soit 3,9 pour cent, pour clôturer à 9870,37. Il s'agit de son plus important gain quotidien depuis le début de l'année. La Bourse de croissance TSXV a gagné 17,02 cents à 1027,19.

La faiblesse du dollar américain a par ailleurs permis à la devise canadienne de s'adjuger 0,9 cent US à 85,22 cents US, ce qui constitue son niveau le plus élevé depuis novembre.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 214,33 points à 8426,74. L'indice élargi S&P 500 a gagné 29,72 à 907,24, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a pris 44,36 points à 1763,56.

La confiance de Wall Street s'est raffermie après que le département américain du Commerce eut indiqué que les dépenses de construction avaient grimpé de 0,3 pour cent en mars, après avoir affiché cinq déclins consécutifs. Les économistes attendaient plutôt un recul de 1,5 pour cent.

Vendredi dernier, l'institut des gestionnaires en approvisionnement dévoilait son indice mensuel, lequel faisait état d'un ralentissement de la contraction que connaît le secteur américain de la fabrication.

Les titres des matières premières ont obtenu un gros coup de pouce lundi de la part du centre d'information d'État de la Chine, lequel a prédit que de robustes investissements, appuyés par les initiatives de relance du gouvernement, permettront au pays d'afficher une croissance de sept pour cent cette année.

«Ce ne sont pas seulement quelques personnes qui tentent leur chance sur le marché d'actions - il existe des preuves que le pire est derrière nous», a noté Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier.

Selon lui, la confiance est rétablie maintenant que les banques centrales et les gouvernements «ont plus ou moins fait tout ce qu'ils pouvaient contre la récession».

Le secteur torontois de l'énergie a grimpé de 4,7 pour cent, le cours du baril de pétrole ayant avancé de 1,27 $ US à 54,47 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Petro-Canada [[|ticker sym='T.TCA'|]] a gagné 1,27 $ à 41 $, tandis que celle d'EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a pris 2,99 $ à 60 $.

Les titres aurifères ont progressé dans l'ensemble de 4,7 pour cent, le cours du lingot ayant avancé de 14 $ US à 902,20 $ US l'once à New York. Les actions de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] ont gagné 2,05 $ à 36,45 $.

Le secteur financier a dégagé un gain de 4,3 pour cent grâce, entre autres, à l'action de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]], qui a pris 2,38 $ à 56 $, et à celle de la Royale [[|ticker sym='T.RY'|]], qui a grimpé de 1,45 $ à 43,47 $.